Togo - La réaction de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et de l’Union pour la République (UNIR) au lendemain de la décision qu’a prise la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en séance plénière le 11 février 2015 de proposer au gouvernement la date du 21 avril 2015 pour la tenue du scrutin présidentiel fait encore grincer les dents.
L’ANC de Jean-Pierre Fabre a annoncé sa désolidarisation du reste du chronogramme de la CENI sans pour autant démissionner et UNIR a procédé au remplacement de ses cinq (5) représentants au sein de ladite commission.
Sur sa page Facebook ce vendredi, Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais (NET, opposition) a soutenu que ce qui s’est passé à la CENI le jour-là démontre qu’ après le binôme Amis de Gilchrist Olympio (AGO) et le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le Togo est pris en otage par le binôme ANC/UNIR.
« Ces intrusions dans le fonctionnement d’une CENI supposée indépendante portent de graves atteintes à l’autonomie de celle-ci, et surtout à sa capacité à conduire dans la sérénité un processus électoral censé désigner le futur président de la République de tous les Togolais », a regretté le candidat à la présidentielle prochaine.
Pour rectifier le tir, Gerry Taama propose que le comité de suivi du processus électoral, auquel le NET demande à avoir un représentant, se réunisse rapidement pour, dit-il, « trouver les voies et moyens pour ramener la sérénité dans cette institution ».
Le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Me Dodzi Apévon avait également émis des réserves quant au reste du processus électoral. Pour lui, cette situation au sein de la CENI croire que la CENI ne serait pas en mesure de rendre les résultats qui seront issus des urnes.