La police burkinabé a fait une saisie spectaculaire le vendredi à Ouagadougou. Elle a mis la main sur plusieurs tonnes de boissons en canettes périmées, en provenance de la Tunisie, via le port de Lomé, a appris kusasanews.
C’est un grand réseau de commerçants véreux, trafiquants de boissons gazeuses périmées, que la police burkinabé vient de démanteler à Gampela, près de Ouagadougou. Ces commerçants ont réussi à faire rentrer frauduleusement dans la capitale burkinabé, une impressionnante cargaison de 1280 tonnes de boissons en canettes, toutes périmées, soit l’équivalent de 40 camions de 32 tonnes (titan) chacun. Ces boissons en provenance de la Tunisie, ont transité par le port autonome de Lomé, avant d’être acheminées à Ouaga par la route, indique la police burkinabé. Une fois sur place, les véhicules déchargent dans les magasins de Gampela.
C’est dans ce « laboratoire » que les dates de péremption sont modifiées, avant que ces boissons gazeuses composées de coca-cola, fanta, sprite et autres, ne soient déversées sur le marché et vendues comme des produits normaux, précise la police du Faso. Une cruauté à la base de laquelle se trouverait un puissant homme d’affaires burkinabé dont nous taisons le nom ici. Ce dernier au nom de ces intérêts, va récupérer les boissons dont la Tunisie cherche à se débarrasser et vient empoisonner la vie de ses concitoyens.
Comment les 40 camions de 32 tonnes chacun ont pu sortir du port autonome de Lomé avec des produits périmés, sans que les services des douanes n’aient pu les arrêter? C’est ici qu’intervient la complicité des services des douanes du Togo et du Burkina Faso. Les nombreuses chaînes de contrôle de l’office togolais des recettes n’ont pas pu démasquer ces boissons dont les dates de péremption étaient pourtant visibles sur les boîtes. Les agents de l’OTR ont été sûrement corrompus par les convoyeurs des produits. De là à conclure que des produits du genre sont aussi déversés par milliers de tonnes sur le marché togolais, le pas est vite franchi.
Les services des douanes internationaux qui étaient dans la sous-région il y a de cela 3 ans, avaient conclu que plus de 60% des marchandises qui sortent du port autonome de Lomé, sont de faux, des produits contrefaits. Et ça concerne même les produits pharmaceutiques qui proviennent de la Turquie, de l’Indonésie et ailleurs en Asie, avaient conclu les douaniers internationaux, dont les propos de certains responsables ont été rapportés à l’époque par Radio France internationale (rfi). Malheureusement depuis, aucune action n’est menée au plus haut niveau pour combattre le phénomène qui tend plutôt à se généraliser dans une indifférence totale.
Quant aux auteurs du trafic de boissons périmées arrêtés à Ouaga, ils seront présentés à la justice burkinabé pour répondre de leurs actes. Dieu seul sait s’ils seront vraiment punis.
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