Togo: la base de la STT rejette le relevé de conclusion signé à la Primature

Économie

Publié le dimanche 22 fevrier 2015 | Kusasa news

© aLome.com par Lakente Bankhead
Des travailleurs de la Fonction publique du Togo se remobilisent pour défendre leurs droits.
Lomé, le 14 janvier 2015, au Centre communautaire de Tokoin. A l`issue d`une Assemblée générale, la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) a décidé d`entrer en grève pour toute la journée du jeudi 15 janvier 2015.

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L’information de la signature d’un supposé accord entre les centrales syndicales et le gouvernement, sous l’égide du ministre de l’enseignement supérieur, a été abondamment relayée vendredi par les médias publics et le site gouvernemental togolais. En réalité, il n’en est rien. C’est de l’intox.

« La STT n’a jamais signé un accord avec le gouvernement togolais. Il s’agit d’un relevé de conclusion que la base a rejeté ». C’est ce qu’a confié le porte-parole de la Synergie des Travailleurs du Togo, Gilbert Tsolenyanou, au reporter de Kusasanews, en marge de l’Assemblée générale de la STT tenue au centre communautaire de Tokoin à Lomé.

Une AG qui s’est déroulée dans une atmosphère très tendu. La base gonflée en bloc a rejeté catégoriquement le relevé de conclusion en six points que la Coordinatrice de la Synergie, Nadou Lawson, a signé quelques heures plus tôt à la primature avec les autres centrales syndicales. Un relevé de conclusion dont kusasanews a eu copie, et qui s’articule essentiellement autour de la question du relèvement de la grille indiciaire: « le gouvernement accepte d’appliquer les 30 points d’indice prévu en 2016, dès cette année 2015 à partir du mois de juillet. Sur ce point, les organisations syndicales suggèrent que l’enveloppe financière correspondant à l’application des 30 points de juillet à 31 décembre 2015, soit transformée en points d’indice et répartis équitablement sur les indices de tous les agents publics… ». Ce que le gouvernement compte faire examiner techniquement.

Concernant les 280 points réclamés par les centrales syndicales et suite aux désaccords entre les deux parties, « les organisations syndicales ont proposé que le redressement porte plutôt sur 140 points qui correspondraient aux deux redressement du SMIG ». Cette question et les autres points de la plate-forme revendicative seront discutés dans un comité de suivi mis en place. Toutes ces propositions n’ont pas recueilli l’adhésion de la base de la STT, qui a chargé la coordination de le signifier au gouvernement dès lundi dans un courrier en ce sens. Une trêve de deux jours sera observée lundi et mardi pour permettre au gouvernement de faire une autre proposition. La base quant à elle se retrouve en AG mercredi pour relancer le mouvement.

Plusieurs membres de la STT interrogés hier au centre communautaire de Tokoin, ne croient plus à la bonne foi du gouvernement qu’ils accusent de manœuvrer pour casser la nouvelle dynamique populaire déclenchée par la STT pour obtenir l’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires togolais. Ils sont visiblement déterminés à aller jusqu’au bout de leur logique. Le gouvernement habitué à déplacer toujours les problèmes, est obligé de les affronter pour une fois de façon sincère.

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