Depuis plusieurs mois l’ANC cherche à faire sortir le prochain scrutin présidentiel du cadre constitutionnel et légal.
Elle a d’abord cherché à dénier la compétence de l’assemblée nationale pluraliste et légalement élue pour instaurer un cadre de réformes extérieur à la représentation parlementaire .
Le Chef de l’état a à cette occasion rappelé que s’il était personnellement favorable à des réformes institutionnelles celles-ci ne pouvaient pas prendre la voie informelle requise par l’opposition et qu’elle devaient passer par la voie constitutionnelle de l’assemblée nationale.
L’ANC a alors changé son fusil d’épaule et a présenté une proposition de réformes qui a été soumise par le gouvernement à l’Assemblée.
Mais l’Assemblée a rejeté ce texte qui créait une inéligibilité rétroactive.
L’opposition a alors repris cette proposition sous la même forme mais aucun consensus ne s’est dégagé sur ce texte dont l’objectif essentiel était pour un leader de l’opposition d’interdire à son principal concurrent de se présenter.
Voici qu’aujourd’hui prétextant un vide qu’elle aurait contribué à instaurer, l’ANC cherche encore à différer le scrutin en redemandant le recours à des instances extraconstitutionnelles ayant pour objet de réaliser des réformes et de fixer la date de l’élection présidentielle.
N’en déplaise à ceux qui voudraient manipuler les textes constitutionnels pour satisfaire leurs ambitions politiques l’élection présidentielle se déroulera selon la procédure constitutionnelle et sera organisée et contrôlée par les organes habilités à cette fin par la constitution.