Vers une présidentielle sous des auspices de violence ? En tout cas, on ne sait au nom de quelle panique des militants se réclamant de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) multiplient la violence aussi bien physique que verbale sur des militants ou acteurs de l’opposition ne partageant pas les mêmes points de vue que les leurs.
Presque une semaine après la violence exercée sur des militants de l’UFC et un reporter de Telegramme228 par un groupe d’individus apparemment bien organisé et se réclamant de l’ANC, en marge d’un meeting organisé par le parti Détia sur le mythique terrain de Bè Kodjindi, c’est au tour du président du CAR, Me Dodji Apévon de faire les frais du comportement anti démocratique de ces moudjahidines de la politique togolaise.
Et dire que les responsables de ce parti sont les premiers à crier qu’ils sont violentés…
En tout cas, selon le communiqué rendu public ce dimanche 22 février 2015, le CAR rapporte l’agression dont a été victime son président national, Me Dodji Apévon alors qu’il venait de faire un arrêt à la pharmacie la Providence à Nukafu pour acheter des médicaments.
Selon le document dont Telegramme228 a reçu copie « à sa sortie de la pharmacie, un groupe de jeunes a rué vers son véhicule et l’a assailli de diverses questions dont entre autres : pourquoi le CAR a-t-il refusé de se joindre aux partis qui ont choisi le candidat Fabre ?
Pourquoi dans un communiqué, le CAR accuse la communauté internationale qui apporte son soutien au président de l’ANC ? ». Et en réponse à ces interrogations qui lui sont adressées, « le Président Apévon leur a fait observer qu’ils ont une lecture inexacte des positions prises par le CAR et qu’il est prêt à leur rencontrer en un endroit approprié pour leur donner des éclairages nécessaires ».
Visiblement insatisfait de cette réponse, « au moment où le président Apévon allait rentrer dans son véhicule, les jeunes sont devenus de plus en plus agressifs en proférant des menaces, des injures et en tapant violemment sur le véhicule. C’est difficilement que le Président Apévon a pu partir ».
Le parti au symbole du soleil levant « condamne avec vigueur le parti qui monte des groupes d’activistes à des fins d’actes de violence pour terroriser ceux qui ne pensent pas comme eux ». Aussi, ajoute le communiqué, le parti martèle que « rien ne l’arrêtera dans le combat qu’il a engagé contre l’extrémisme, les intimidations, la manipulation des populations par le mensonge et le dénigrement ».
Cette nouvelle agression donne raison à Gerry Taama qui condamnait le silence coupable de ses collègues de l’opposition, à la suite de l’agression des militants de l’UFC.