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Des coups de pioche du dilatoire electoraliste
Publié le lundi 23 fevrier 2015  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Faure Essozimna Gnassingbé, président de la République Togo


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Il va impérativement falloir que l’on s’arrête à un niveau donné pour faire le point sur les dettes actuelles de l’Etat du Togo à l’égard des institutions financières internationales, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, les banques etc.


Tant le niveau d’endettement actuel du Togo est inquiétant, très inquiétant.

En clair, l’ardoise de dettes que Eyadema Gnassingbé a laissée en 38 ans, le Prince et sa bande sont en train de faire pratiquement le double de cette dette en 4 ans soit de fin 2010 juste après l’atteinte par le Togo du point d’achèvement de l’initiative PPTE au début 2015.

Oui, en moins de 4 ans, le régime du Togo a eu la prouesse de contracter plus de 1500 milliards de dettes alors qu’Eyadema n’avait laissé qu’à peine 1000 milliards en 38 ans de règne.

Le mal, le vrai mal, c’est que cet argent est dilapidé, pillé et géré avec une telle légèreté et un tel déséquilibre que les togolais ont des raisons de redouter l’avenir.

Rien de judicieux dans la répartition des richesses de l’Etat. Rien de conséquent dans le traitement des hommes et femmes qui génèrent des ressources dans ce pays. Aucun égard décent vis-à-vis des honnêtes citoyens qui œuvrent pour donner une présence à l’Etat du Togo et à son administration.

La preuve, au moment où il est sérieusement pourchassé par les travailleurs togolais qui réclament des conditions minimales de vie et de travail.

Au moment où, monsieur « le Procureur » Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu vient de dresser un implacable réquisitoire contre Faure Gnassingbé et son père qui gouvernent le Togo depuis 48 ans et qui ont laissé les centres médico-sociaux, les centres de santé, les hôpitaux dans un état piteux, sans chirurgiens ni sages-femmes en nombre suffisant.

Au moment où la précarité s’incarne littéralement à tous les niveaux du pays avec une paupérisation inquiétante de la population togolaise…

Le Prince a trouvé le moyen de se pavaner dans les coins et recoins du Togo pour soi-disant lancer des projets de construction de routes.

Notsè, Elavagnyon, Blitta, Sotouboua…Le Prince a mis 48 heures pour lancer plus de 4 projets à coût de milliards et ce, à la veille de son investiture en tant que candidat à la présidentielle pour le compte de l’embryonnaire parti UNIR qu’il dit avoir créé depuis 2012 et dont personne ne voit, jusqu’à présent la charpente.

Mais ce n’est pas tout. Avant son investiture, plus d’une dizaine de projets analogues seront lancés partout au Togo pour faire croire à la population rurale que le Prince travaille sérieusement pour elle et pour le devenir du Togo. Une vraie poudre aux yeux !

La question est juste de savoir qui le Prince souhaite qu’il utilise ces routes qu’il lance ici et là au Togo, si jamais par extraordinaire, il réussissait à les réaliser réellement ? Des hommes ? Des animaux ? Des esprits ? Des cadavres des togolais ?

S’il s’attend que les togolais utilisent ces routes, il doit au moins leur garantir leur survie auparavant….C’est une question de bon sens et même d’intelligence.

A quoi cela sert-il de faire des routes au moment où, les 80% de la population croupissent dans la pauvreté par la seule faute des gouvernants qui répartissent mal et dilapident à longueur de journée, les ressources du pays ?

Certes, il est dit que la route du développement passe par le développement de la route.

Mais tout cela est sous-tendu au prime abord, par la vie et l’action judicieuse des hommes, je veux dire des êtres humaines qui, seuls sont en mesure d’activer à la fois la route du développement et même le développement de la route.

Il n’y a que l’être humain pour moduler le mouvement du monde, activer et entretenir la dynamique du développement. L’intelligence voudrait donc que l’on investisse avant tout dans l’humain.

Mais que fait le Prince ? Il préfère de loin clochardiser cet humain, il préfère l’entretenir dans un besoin exsangue pour mieux l’exploiter à des fins électoralistes plutôt que d’assurer de façon pérenne son mieux-être.

L’on trouve la preuve la plus évidente de ce fait à cette occasion d’élection où la famille du Prince fait fabriquer en quantité suffisante, les pâtes alimentaires, du riz et autres vivres parfois avariés à l’effigie du moribond parti au pouvoir pour distribuer aux pauvres populations et acheter ainsi leurs consciences.

C’est un peu l’histoire de ces empereurs capitalistes du passé qui ont maintenu, des siècles durant, des ouvriers dans la précarité, le besoin jusqu’à ce que des philosophes mus par l’intelligence et le sens du bien-être aient eu le courage de dénoncer tout cela et de provoquer la Révolution à travers le siècle des Lumières en Europe.

Pour se convaincre de la véracité de ce que nous soutenons ici, il suffit de faire un tour dans la propre garde présidentielle du Prince lui-même pour mesurer le niveau de souffrance de ces jeunes vaillants qui sont prêts à mendier pour s’assurer la pitance. Tellement leurs salaires sont misérables !

Il en est de même pour les policiers, les militaires et dans une certaine mesure les gendarmes.

Le cas des autres agents de l’administration publique est encore effarant. Et au Premier Ministre lui-même de reconnaitre que les salaires du fonctionnaire togolais ont accusé un retard de plus de 15 ans par rapport aux autres pays de la sous-région. Il n’y a justement qu’au Togo où le smig est encore largement à moins de 60 mille fcfa.

Mais devant tout ça, que demandent les syndicats à nos gouvernants ? Juste un redressement de la grille salariale par rapport aux deux derniers relèvements du smig, l’intégration des 20 et 30 mille dans la grille salariale. Pour l’instant, l’on ne parle même par la valeur indiciaire et de sa revue à la hausse.

Mais, sans doute par cynisme ou sadisme, le pouvoir du Prince n’est pas en mesure de concéder cela aux travailleurs. Et pourtant, de telles mesures ne coûteraient qu’à peine 17 milliards de fcfa par AN (SVP) à l’Etat.

En revanche et au même moment, l’on voit le Prince piocher partout au Togo pour soi-disant lancer des projets de construction des routes qui coûtent des dizaines de milliards de fcfa.

Au même moment, il fait accorder un excédent de 30 milliards de fcfa à Dame Dogbé pour sa propagande politique à travers des projets farfelus où on dit accorder 5000 fcfa aux ménages pour éradiquer la pauvreté au Togo.

Il fait gérer les ressources du trésor public dans une opacité totale au point même d’indigner le FMI, principal bailleur et partenaire technique de tous les pays au monde, qui est justement en train de plier ses bagages du Togo. C’est affreux !!!

Ils ont tout grugé du trésor public et sont même obligés de payer les fonctionnaires togolais à partir des bons de trésor au moment où le train de vie de l’Etat augmente au jour le jour ; au moment encore où, des milliards sont aussi déversés ici et là pour la propagande politique du Prince….

Qui peut comprendre cette logique ? Elle ne peut être valable que chez des hommes mauvais, méchants et véritablement cruels.

Le prétendu accord que le gouvernement dit avoir eu avec les syndicats vendredi n’est pas un accord. Il s’agit là aussi de la poudre aux yeux que très vigilante, la STT a vite fait de rejeter.

Il est temps que l’on parle un langage de franchise et de sincérité au Togo comme aime bien le répéter, bien sûr par dilatoire, le Premier Ministre Ahoomey-Zunu. Disons-nous la vérité, cela ne saura que nous faire avancer. Nos gouvernants actuels ont un sérieux problème de gouvernance à la fois des hommes et des biens du pays.

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