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Les ODDH renouent avec la rue les 12 et 13 mars prochains
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  icilome


© aLome.com par Lakente Bankhead
Plusieurs ODDH exigent l`opẻrationnalisation des rẻformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue du scrutin prẻsidentiel de 2015.
Lomẻ, ce 28 novembre 2014, sur les principales artères de la capitale togolaise. Plusieurs milliers de personnes ont rẻpondu à l`appel de diffẻrents défenseurs des droits de l`Homme. Sans les réformes, ces ODDH craignent le spectre de nouvelles violences ẻlectorales en 2015.


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Togo - Elles sont 16 organisations de défense des droits de l’Homme. Elles annoncent une grande marche pacifique de protestation pour exiger la mise œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant l’élection présidentielle prochaine.

12 et 13 mars, c’est les dates choisies par ces organisations pour se faire entendre. Beaucoup de facteurs, à les en croire, prédisposent le Togo à des violences postélectorales si ces réformes ne sont pas opérées. « Depuis un certain temps, la situation sociopolitique qui prévaut sur la Terre de nos Aïeux nous laisse très interrogateurs et inquiets quant à l’avenir de notre chère Patrie le Togo », indiquent-elles dans une déclaration rendue publique hier.

Pour elles, les opérations de révision des listes électorales sont un échec. Après avoir présenté une litanie de faits qui montre le refus du régime RPT/UNIR d’opérer les réformes, les ODDH disent ne pas être prêtes à cautionner une mascarade électorale. Et donc, les réformes sont plus qu’une nécessité.

« Le Président Faure Gnassingbé conduit le peuple tout droit dans le mur. Et cette fois-ci, les OSC et les populations togolaises ne sont pas prêtes à accepter une énième mascarade électorale, avec son cortège de blessés, de morts, de déplacés et d’exilés. Le refus d’opérer les réformes avant la présidentielle de 2015 a attiré la colère des coopérants qui ont refusé de financer le processus électoral », continue la déclaration.

Elles fustigent la décision du gouvernement de financer cette présidentielle sur fonds propre, alors que le secteur social est délaissé, avec pour conséquence des grèves répétitives des travailleurs.

Face à cette situation, les défenseurs des droits de l’Homme ne s’inscrivent pas dans une logique électorale sans les réformes et adhèrent à toutes initiatives visant faire ces réformes.

Ils disent prendre à témoin « le peuple togolais, les leaders communautaires, les partis politiques tant du pouvoir que de l’opposition, et disent à la communauté internationale qu’elles pensent toujours aux victimes de 2005 ; qu’elles sont fatiguées de compter les morts après chaque élection ; qu’elles sont fatiguées à chaque fois de traverser les frontières, après les élections, pour aller demander à leurs frères et sœurs de revenir au bercail ».

Les ODDH tiennent pour responsable Faure Gnassingbé de la situation qui pourrait advenir si le pouvoir s’entête à opérer un coup de force électoral, sans les réformes. Il en est de même pour ceux qui, d’une manière ou d’une autre, accordent du crédit au pouvoir en participant à cette élection, toujours sans les réformes prévues par l’APG.

Ces organisations lancent enfin un appel aux partis politiques, confessions religieuses, syndicats, fonctionnaires de secteurs public et privé, étudiants, commerçants, cultivateurs et autres, à les soutenir pour la cause.

I.K.

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