Togo - L’accalmie observée ces quelques jours à la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) devrait permettre au syndicat du personnel et à l’employeur de trouver une solution à la crise. Mais malheureusement, les deux camps n’y sont pas parvenus. Les agents, une fois encore, haussent la voix et menacent d’entrer en grève si d’ici le 2 mars rien n’est fait.
Les discussions entamées après le débrayage du 9 février dernier pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail n’aboutissent pas. Ce qui met en colère le Syndicat des producteurs et distributeurs des eaux et électricités (SYNPRODET).
« A partir du 2 mars 2015, si nous n’avons pas obtenu gain de cause pour nos revendications nous allons vraiment entrer dans une grève totale », a déclaré le Secrétaire général par intérim de ce syndicat, Kondé Agba.
Pour ce syndicat, le contrat de la société avec Contour Global est trop élevé. Ce qui est en train de conduire la CEET tout droit à la faillite. Le syndicat demande que ce contrat soit revu pour permettre à la société de respirer un peu, afin de mieux s’occuper des employés.
« Notre société devait dégager une perte de plus de huit milliards sept millions de francs CFA cette année ; et nous avons demandé à voir clair et demander à savoir qu’est ce qui se passe réellement, c’est l’objet de la grogne », a confié le Secrétaire général intérimaire.
Les employés craignent que la CEET soit privatisée comme ce fut le cas de la Compagnie électrique du Bénin (CEB). C’est pourquoi ils disent lutter pour empêcher cela.
En 2013-20154, la Compagnie énergie électrique du Togo a réalisé, à en croire le syndicat, un bénéfice de 6 milliards de FCFA. Faire donc des comptes pour parler d’une perte de 10 milliards, est inadmissible pour les employés.