Togo - Le Conseil des Collectivités Territoriales des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CCT-UEMOA) veut se donner les moyens pour davantage pérenniser ses activités au service de l’intégration des peuples au sein de l’Union
A cet effet, les travaux de la cinquième assemblée du Conseil des Collectivités Territoriales des pays membres de l’UEMOA (CCT-UEMOA) se sont ouverts ce mardi 24 Février à Lomé. Une rencontre de trois jours au cours de laquelle tous les participants des collectivités territoriales venus des huit (08) pays de l’Union auront à revisiter le règlement intérieur du CCT et prendre d’importantes décisions en ce qui concerne la participation de ce Conseil à la mise en œuvre de certains grands projets de la commission de l’UEMOA. « Infléchir les programmes de l’UEMOA par une meilleure prise en compte des territoires et donner des moyens directs d’actions aux
collectivités territoriales en matière d’intégration régionale », tel
est le challenge que s’est donné le CCT de l’UEMOA. Ainsi, après Niamey et Abidjan respectivement en Avril et Octobre 2012, Ouagadougou et Cotonou en Juillet et octobre 2013, cette cinquième conseil du CCT-UEMOA ouverte ce mardi par le Secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale, de la décentralisation et des Collectivités Locales est placée sous le thème « quel mécanisme communautaire de financement pour les collectivités
territoriales de l’UEMOA ? ».
Pour le Président du CCT, François Albert Amicha, cette assemblée générale servira de cadre pour faire le bilan des avancées réalisées, revoir la stratégie globale et inclusive adoptée, analyser les leçons apprises pour mieux relever les défis dans le court, moyen et long terme. « Nous sommes à la 5ème assemblée générale, après trois (3) années
d’exercice. Il était bon de s’arrêter pour faire le point sur la
feuille de route qui a été adoptée à Niamey et surtout de voir aussi le mécanisme de financement parce que le plus gros problème de nos collectivités territoriales est le financement de nos activités, de nos projets et de nos programmes ; donc c’est une session particulièrement financière ; nous sommes un organe consultatif et il nous faut mener une réflexion pour voir quel est le statut qu’on pourrait accorder au CCT afin qu’il soit véritablement opérationnel. (…) Nous espérons qu’au sortir de cette assemblée générale, nous aurons un CCT beaucoup plus fort, un CCT qui réponde aux attentes de nos Chefs d’Etats et de Gouvernement et de nos populations », a-t-il
précisé. Le Secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale en ouvrant les travaux de cette rencontre, s’est réjouit du dynamisme né de la création de cet organe communautaire qui implique le rôle des élus locaux dans la gestion des affaires de l’Union. « Votre initiative qui favorise le brassage des peuples à travers les élus des huit Etats membres de l’UEMOA peut déjà laisser espérer que
l’intégration ‘’UEMOA des peuples’’ appelée de tous leurs vœux par les Chefs d’Etats et de Gouvernement est en marche », a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, c’est le 30 Mai 2011 qu’a été signé à Lomé, l’acte
additionnel numéro 02/CCEG/UEMOA portant création du Conseil des Collectivités Territoriales, un organe consultatif des pays membres de l’UEMOA. Dans le futur, le CCT entend passer du statut d’organe consultatif à celui de maître d’ouvrage délégué. Le souci est de mieux porter et dynamiser les chantiers d’envergure amorcés ou en cours de matérialisation dans cet espace communautaire.