Confédération générale des cadres du Togo (CGCT)
Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT)
Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT)
Groupe des syndicats autonomes (GSA)
Union générale des syndicats libres (UGSL)
Union nationale des syndicats indépendants du Togo (UNSIT)
DECLARATION LIMINAIRE de la Conférence de presse du mercredi 25 février 2015
Le 10 février 2015, la Coordination des centrales syndicales du Togo (CCST) a déposé un préavis de grève d’avertissement de deux jours pour exiger la satisfaction des revendications relatives à la signature du décret d’application de la loi portant Statut général de la fonction publique et le redressement de la grille indiciaire sur les deux augmentations du SMIG en plus de l’intégration des 20.000 F et 30.000 F pour l’année 2015 au plus tard le 24 février 2015.
Suite à ce préavis et aux mouvements de grève en cours dans certains secteurs de la fonction publique, des discussions ont eu lieu entre le gouvernement et les organisations syndicales, le vendredi 20 février dernier et ont été soldées par un relevé de conclusions mentionnant pour les points d’accords, entre autres :
- Le paiement en une seule tranche en 2015 des 909 millions représentant l’écart constaté sur les traitements des agents publics en application des accords de 2013 au titre de l’année 2014 ;
- L’application de la mesure relative aux 30 points d’indice (augmentation de l’avancement) prévu pour janvier 2016 (dont le montant annuel s’élève à 14 milliards) dès cette année 2015 à partir du mois de juillet ; la mise en œuvre de cette mesure permettra à chaque agent de l’Etat de voir son indice augmenté de 30 points autant de fois qu’il a avancé ; sur ce point, les organisations syndicales ont suggéré, au nom de la solidarité, que l’enveloppe financière correspondant à l’application de cette mesure soit transformée en points d’indice et répartis équitablement sur les indices de tous les agents publics ;
- L’engagement du gouvernement à prendre dans les plus brefs délais le décret d’application de la loi portant statut général de la fonction publique.
Ce relevé de conclusions a également consigné les points de désaccord notamment celui portant sur le redressement de la grille.
Pour le gouvernement, si redressement il y a, il ne portera que sur 140 points, l’équivalent en points d’indice de la différence entre 19000 F (plus bas salaire dans la fonction publique au moment où le SMIG était autour de 13000F dans le privé) et 35000 F (valeur du SMIG à partir de 2012).
Ceci pour arriver à la conclusion qu’il ne peut plus y avoir de redressement sur les deux augmentations du SMIG car aujourd’hui, selon le gouvernement, le plus bas salaire (environs 55000 F) est largement au-dessus du SMIG (35000 F).
Les organisations syndicales soutiennent que la question du redressement reste à l’ordre du jour même s’il doit finalement correspondre à 140 points.
Il a été donc convenu de confier la clarification de cette question à un comité de suivi des accords issus des négociations entre le gouvernement et les organisations syndicales.
Aujourd’hui, après expiration du délai du préavis, la Coordination des centrales syndicales du Togo note avec satisfaction que le gouvernement a fini par ouvrir de véritables négociations qui ont permis de donner une suite favorable au premier point de revendication à savoir : la signature du décret d’application de la loi portant Statut général de la fonction publique, annoncée pour les prochains jours.
Quant au désaccord sur la question du redressement de la grille indiciaire sur les deux augmentations du SMIG, le comité interministériel mis en place par arrêté interministériel n°0012/2015/MTESS/MFP du 23 février 2015, sur la demande des centrales syndicales, pour, entre autres, clarifier cette question, a débuté ses travaux ce mercredi 25 février 2015 après son installation hier mardi 24 février 2015. Par ailleurs, la date du jeudi 26 février 2015 est annoncée pour la mise à disposition des 909 millions.
C’est ainsi que, tout en restant vigilante au sujet de la mise en application de ces points d’accords, la Coordination des centrales syndicales du Togo décide, avant d’entreprendre toute autre action découlant du préavis de grève, d’attendre les premières conclusions des travaux du comité, surtout celles concernant le redressement de la grille et l’examen de l’application de la mesure relative aux 30 points d’avancement.