Le 3 mars prochain, le mouvement citoyen 'TOGO EN DANGER' organise à Bruxelles une manifestation contre "la dictature au Togo" de 10H à 14H devant le Palais Egmont. Cette manifestation se déroulera à l'occasion de la visite à Bruxelles du chef d'État togolais qui participera à la conférence internationale sur l'ébola. La diaspora togolaise en Belgique entend dénoncer la confiscation du pouvoir politique et économique par le régime totalitaire de Faure Gnassingbé.
"Le régime totalitaire de Faure Gnassingbé a érigé la corruption, la gabegie et l’impunité en mode de gouvernance au Togo, pays d’Afrique occidentale qu’il régente depuis des décennies grâce aux fraudes électorales, à la manipulation des consciences et à la confiscation du pouvoir politique et économique", indique Togo En Danger dans un communiqué.
Pour les organisateurs de cette manifestation, la confiscation du pouvoir politique et économique au mépris des aspirations profondes du peuple togolais constitue une violation de l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme disposant que « La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes… ».
Le mouvement pense que l'élection présidentielle du 15 avril 2015 en préparation est une énième parodie électorale dont le coût est estimé à plus de 76 millions d’euro (50 milliards de F CFA) en lieu et place de la mise en œuvre effective et sincère des réformes démocratiques devant garantir la transparence, l’équité et la vérité des urnes.
"Ces réformes réclamées par les ¾ de la population togolais découlent pourtant des engagements souscrits par les autorités publiques togolaises aux termes des discussions soutenues diplomatiquement et financièrement par l’Union européenne. Il s’agit en l’occurrence des 22 Engagements (Bruxelles, 11/2004), de l’APG (Ouagadougou, 08/2006) et de la CVJR (Lomé, 04/2012) dont les copies sont reprises en annexe", lit-on dans le communiqué signé par Philippe Amédodji.
Pour le Mouvement citoyen "Togo En Danger", la frustration et le désespoir semblent avoir gagné le peuple après plus de cinq décennies de lutte pacifique du peuple togolais pour ses droits fondamentaux et pour l’alternance politique.
Acculée par une misère indicible et réduite à la mendicité, une frange grandissante de la population risque d’être contrainte à opter pour des formes plus radicales de lutte pouvant faire sombrer le Togo dans la violence, le chaos et la désolation.
Le mouvement de Philippe Amedodji appelle à désamorcer les graves violences et violations des droits de l’homme comme ceux survenues au Togo lors de l’élection présidentielle d’avril 2005.
Pour le Mouvement, la communauté internationale devra prendre la juste mesure du péril qui plane sur le Togo et demande à l’Union européenne d’user de toutes leurs influences pour contraindre le régime togolais à honorer ses engagements afin de ramener l’apaisement politique nécessaire à la paix civile, à la cohésion sociale et au développement économique du Togo.