Togo - Pendant que la base de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) rejette le relevé de conclusion du gouvernement, la Confédération des centrales syndicales du Togo (CCST), quant à elle, se dit satisfaite.
Ce la ne fait l'ombre d'aucun doute. La Confédération des centrales syndicales du Togo est perçue aujourd'hui comme une rivale de la STT. D'aucuns vont jusqu'à affirmer qu'elle est en mission commandée pour saboter la lutte de la synergie.
C'est d'ailleurs le laxisme et l'indifférence de cette confédération face à la souffrance des travailleurs togolais qui a décidé les fonctionnaires à créer la synergie en 2013.
En conférence de presse hier, la CCST loue déjà les actions du gouvernement. « Aujourd’hui, après expiration du délai du préavis, la Coordination des Centrales Syndicales du Togo note avec satisfaction que le gouvernement a fini par ouvrir de véritables négociations qui ont permis de donner une suite favorable au premier point de revendication », ont estimé ces centrales syndicales dans une déclaration liminaire.
Le premier dont il est question concerne la signature du décret d’application de la loi portant statut général de la fonction publique.
La CCST trouve ensuite intéressante la proposition du gouvernement sur la question du redressement de la grille indiciaire sur les deux augmentations du SMIG, surtout lorsque ce dernier a donné son accord pour la mise en œuvre d’un comité interministériel chargé de clarifier davantage cette question. Une proposition que désapprouve la STT.
Les centrales syndicales se disent préoccupées seulement par la satisfaction des revendications des travailleurs. Elles estiment que l’avis de la STT leur importe peu. « Les organisations syndicales ne sont pas en compétition. Qui font bouger le gouvernement ou qui ne font pas, nous, nous ne voulons pas le savoir. Ce qui nous intéresse c’est que nous obtenions gain de cause pour nos revendications », a dit Yves Palanga, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT).