La réunion préparatoire à la 1e commission mixte de coopération Congo-Togo s’est ouverte jeudi à Lomé en présence des experts des deux pays.
La secrétaire générale du ministère togolais des Affaires étrangères, Afetse Abra Mawunya Epse Tay, a souligné que cette commission était un cadre formel d’échanges et de partage afin d’entretenir une coopération fructueuse et mutuellement bénéfique.
Les échanges entre le Togo et le Congo date de la période d’avant les indépendances, période au cours de laquelle l’administration coloniale faisait convoyer régulièrement des produits entre l’Afrique occidentale française (AOF) et l’Afrique équatoriale française (AEF). Ces transactions permettaient à chacune de ces zones d’obtenir les produits dont elle avait besoin mais qu’elle ne produisait pas. Les carences en certains produits dans l’AOF devraient être compensées par l’AEF et vice-versa.
Une coopération fut donc directement ou indirectement établie entre les deux entités, même si ce fut essentiellement pour les besoins de l’administration coloniale.
Ces échanges furent maintenus et entretenus après les indépendances des deux pays dans un cadre informel sur la base de la volonté politique des deux chefs d’Etat.
Au fil des années, et eu égard à l’importance des échanges et à l’augmentation du nombre des ressortissants des deux pays sur leur territoire respectif, la nécessité de formaliser la coopération entre la République togolaise et la République du Congo s’est imposée.
Cette formalisation s’est traduite, en 1986, par l’élaboration d’un cadre juridique de coopération entre les deux pays.
Le 13 juin 1986 à Brazzaville, quatre accords devant régir les futures relations entre le Togo et le Congo furent signés entre les gouvernements des deux pays.
Dans le domaine politique, les relations ont toujours été au beau fixe. La qualité et l’intensité des relations d’amitié et de fraternité qui ont toujours existé entre les chefs d’Etat togolais et congolais, depuis les indépendances jusqu’à ce jour, ont permis aux deux Peuples de tisser des liens solides et d’accroître, de manière significative, leurs échanges. En témoignent les visites officielles effectuées par les plus hauts dirigeants dans chacun des deux pays et la forte colonie de leurs nationaux résidant sur leur territoire respectif.
Au plan commercial, les échanges entre Lomé et Brazzaville sont tout aussi dynamiques.
Ils portent sur certains produits comme la boulangerie, le textile , les dérivés du café et du cacao, les bois et les meubles en bois, les épices, le caoutchouc, les produits de beauté, etc.
En matière d’enseignement supérieur, l’Université de Lomé, l’Ecole Nationale d’Administration et d’autres Universités privées accueillent régulièrement des étudiants et fonctionnaires congolais pour des formations.
Pour Afetse Abra Mawunya Epse Tay, la coopération entre les deux pays se porte bien, mais il est nécessaire de la dynamiser. C’est l’objectif de la tenue prochaine de la commission mixte.