Longtemps célébré comme l’un des joyaux incontournables du tourisme togolais, l’hôtel du 2 Février s’est transformé sous le poids d’une longue crise en une banale bâtisse géante. Mais le souvenir de la belle époque de cet hôtel reste présent dans tous les esprits. L’ayant bien réalisé, le gouvernement togolais sous la houlette du Président Faure Gnassingbé n’a rien ménagé de tout ce qui pouvait concourir à la réouverture de ce fleuron. C’est dans cet élan qu’il a voté, il y a quelques mois, la proposition de loi portant nationalisation de cette emblématique infrastructure, fierté de notre pays.
Et aujourd’hui, c’est acquis, le passé douloureux de cette longue traversée du désert de l’hôtel du 2 février – portant un sacré coup à l’industrie touristique nationale qui représentait la 3ème source de devises après les phosphates et les produits agricoles de rente : café, cacao, coton en 90 - est derrière nous. C’était un défi à relever pour l’Etat togolais, un pari à gagner.
Et avec les 15% de l’ensemble de travaux de rénovation atteints à ce jour par l’hôtel Radisson Blu Lomé – le repreneur de l’hôtel – l’on ne peut pas demander mieux.
De plus, le groupe sud-africain spécialisé dans la construction et la rénovation des hôtels ZPC Hospitality Renovation Specialists et la société de droit togolais Kalyan Hospitality Togo SA indiquent qu’ils engagent 920 salariés locaux dans le cadre du chantier de la rénovation de l’hôtel Radisson Blu à Lomé.
Selon la même source, une douzaine de petites entreprises d’investisseurs locaux fournissent des services dans le cadre du projet de rénovation de l’hôtel. Soit, environ 25% à 35% des biens et des services nécessaires au projet commandés auprès d’entreprises locales ; ce qui représente une valeur de 14 à 20 millions de dollars.
Autant dire que la rénovation du 2 Février est à la fois un pari infrastructurel, économique que de lutte contre le chômage pour tout le Togo. Et il y a dès lors de quoi combler le président de la République qui, à la suite d’une visite sur les lieux déclarait sur sa page Facebook : « L’un de mes motifs de satisfaction réside en ce que, ce gigantesque chantier, qui emploiera à compter du mois prochain 1500 Togolais, induira un vaste programme de transfert de compétences et la création d’une douzaine de Petites et Moyennes Entreprises (PME), par des investisseurs locaux, en vue de lui fournir des prestations de services ».
Contrairement aux rumeurs de toute sorte distillées par des oiseaux de mauvais augure, 2 Février n’a pas eu besoin d’être rasé pour voir sa physionomie à jamais transformée, sa structure, ses chambres, ses suites, etc. entièrement remodelées. Aujourd’hui, avec l’acquis de l’imminence de sa réouverture, place peut être faite aux meilleurs souvenirs que ce fleuron a laissé dans les esprits.
Qui ne se rappelle pas en effet de ces sommets internationaux ou panafricains, de ces accords internationaux, de ces cessez-le-feu, des passages des chefs d’Etats européens… auxquels 2 Février- ce haut immeuble qui trône sur le quartier administratif, à proximité du remarquable monument de l’indépendance - avait prêté son cadre.
On peut dire qu’à la suite de l’épisode de l’hôtel Sarakawa, assorti du départ du groupe Mercure, et avec l’ère Radison Blu qui s’annonce pour 2 Février, l’objectif du gouvernement est de tout faire pour prendre en main, la gestion de sa vie hôtelière nationale, poumon du développement du secteur touristique.