Dans un communiqué parvenu à la rédaction de kusasanews, le Nouvel engagement togolais (NET) s’insurge contre la date du 15 avril retenue par le gouvernement pour la tenue de la prochaine élection présidentielle. Mais pas seulement.
« La remise en cause de la date précédemment annoncée par la Commission électorale nationale indépendante (21 avril 2015), le blocage des discussions sur les réformes, indispensables au renforcement de notre démocratie, le débat sur l’accès au fichier électoral, gage de transparence du scrutin et la fronde sociale devenue permanente dans notre pays, nous font craindre des risques sérieux d’embrasement si un consensus n’est pas rapidement trouvé pour organiser ces élections de façon concertée, inclusive et pacifique ».
Le Président national du NET, Gerry Taama, candidat à la présidentielle, estime qu’ « après avoir solennellement proclamé « plus jamais ça » au lendemain de la boucherie postélectorale de 2005, le président de la République devrait prioritairement mettre en avant la réconciliation et l’unité nationale et tenir compte de l’avis de tous les protagonistes avant de fixer la date des élections présidentielles ».
Il recommande aux partis politiques de l’opposition présents à la CENI, dans les Commissions électorales locales indépendantes (CELI) et les Comités de listes et cartes (CLC) de se retirer de ces instances pour provoquer son « handicap », au cas où le gouvernement persiste dans son passage en force.
Car pour Gerry Taama, « au moment où le processus électoral est en train de prendre son dernier virage, on ne peut plus se contenter de se désolidariser des actions de la CENI, sans en démissionner ».