Togo - Nous l’avons appris de l’état-major du Parti des Togolais hier nuit. Albert Olympio ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle.
Alberto Olympio ne déposera pas son dossier, du moins si le délai de dépôt de candidature est toujours maintenu au 28 février et si les conditions dans lesquelles l’élection s’organise actuellement n’ont pas changé.
Suite au Conseil des ministres qui a fixé la date de l’élection au 15 avril, le Parti des Togolais a publié un communiqué mardi dans lequel il mettait en garde le gouvernement contre tout ce qui pourrait advenir d’un processus électoral bâclé.
« Ce décret expéditif se faisant fi des diverses mises en garde et protestations émises par la classe politique, les organisations de la société civile, les autorités religieuses et les partenaires internationaux, n’est qu’une provocation de plus dans un climat socio politique au bord de l’explosion et montre le peu d’importance qu’accorde l’exécutif Togolais à la préservation de la paix civile dans notre pays », lisait-on dans le communiqué.
Le président du parti a ensuite invité les Togolais de tout bord et de la diaspora à « se mobiliser et à faire valoir dans un vaste mouvement citoyen son droit de regard sur l’organisation des échéances électorales à venir ».
Il a ajouté : « Alors que partout autour de nous, la fraude et les magouilles électorales reculent sous la pression populaire, le Togo ne sera plus montré du doigt, une fois encore, comme le mauvais exemple de la sous-région ».
Et sur sa page facebook, Alberto Olympio a déclaré hier soir : « Beaucoup de personnes me demandent « Président c’est quoi la prochaine étape ? Ma réponse est simple chers amis. La prochaine étape est de gagner la première bataille et la seconde sera de gagner la seconde bataille ainsi de suite jusqu’à la victoire finale. Nous avons réclamé que le fichier soit audité et nous n’avons pas de prochaine étape tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction, nous ne nous plierons à la pression d’aucune date, nous ne trahirons pas la confiance que nos militants, sympathisants, et une partie du peuple togolais ont placé en nous, nous ne nous laisserons pas acheter par 600 millions de subvention en cautionnant la farce actuelle ».
Que se passera-t-il si le gouvernement maintient la date de 28 février comme délai de dépôt de candidature et que le fichier électoral n’est pas audité ? Se retirerait-il vraiment de la course ?