Les fronts de protestation contre l’élection présidentielle du 15 avril 2015 se multiplient. Le dernier en date a estimé lundi en conférence de presse, que le processus électoral en cours est « un véritable coup de force organisé par Faure Gnassingbé contre le peuple togolais ».
Ce mouvement est composé d’une vingtaine d’organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile et de quatre partis politiques, que sont le Mouvement des républicains centristes (MRC) d’Abass Kaboua, le Parti des travailleurs de Claude Améganvi, le Parti des Togolais d’Alberto Olympio et du Parti national panafricain (PNP) de Tchikpi Atchadam.
A moins de deux mois de l’échéance électorale, ce front demande par le biais d’une déclaration, l’arrêt du processus électoral, le retour à la Constitution de 1992 avec disqualification du chef de l’Etat actuel, Faure Gnassingbé, à prendre part à toute élection du fait de deux mandats déjà consommés et la mise sur pied d’une transition pour prendre en charge la gestion du pays pour la mise en œuvre des réformes.
les signataires de cette déclaration comptent sur la mobilisation populaire pour faire aboutir leurs exigences. Pour eux, « il ne fait aucun doute que Faure Essozimna Gnassingbé est en train d’opérer un coup de force électoral et tombe de ce fait sous le coup de l’article 150 de notre Constitution ».
L’article précité stipule qu’« en cas de coup d’Etat ou de coup de force quelconque, tout membre du gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ».
Pour l’heure, le processus suit son cours. Quatre acteurs politiques de l’opposition sont en lice pour le scrutin présidentielle : Jean-Pierre Fabre de la coalition de six partis politiques dénommée, Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) ; Me Mouhamed Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) ; Aimé Tchabouré Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) ; et de Gerry Taama du Nouvel engagement togolais (NET). Comme quoi, les chiens aboient, la caravane passe !