Dakar - Rappel des dates-clés de l'épidémie d'Ebola, la pire de l'histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976 en République démocratique du Congo (RDC).
L'épidémie en Afrique de l'Ouest, partie fin 2013 du sud de la Guinée, a fait plus de 9.700 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour quelque 24.000 cas recensés, en quasi totalité au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
--2013--
- 6 déc : Décès d'un enfant de deux ans à Meliandou, dans le sud de la Guinée, qui sera ultérieurement identifié comme le "patient zéro". L'épidémie reste très localisée jusqu'en février 2014, date du décès d'un soignant dans une province voisine.
--2014--
- 24 mars: L'OMS et la Guinée font état de 61 décès sur 87 cas suspects de fièvre hémorragique virale, essentiellement dans le Sud, depuis janvier. De premières analyses d'échantillons en France identifient le virus Ebola. Le 31 mars, deux cas sont confirmés au Liberia (OMS), et le 26 mai, la Sierra Leone annonce son premier cas confirmé.
- 20 juillet: premier cas d'Ebola au Nigeria le pays le plus peuplé d'Afrique, un Libérien arrivé par avion à Lagos.
- 30 juil: L'épidémie d'Ebola "est sans précédent, absolument pas sous contrôle et la situation ne fait qu'empirer", déclare Médecins Sans Frontières
(MSF).
Liberia, Sierra Leone et Guinée prennent des mesures d'exception de plus en plus drastiques, telles que l'état d'urgence ou le confinement de la population et la mise en quarantaine de nombreuses régions.
Ils se retrouvent de plus en plus coupés du monde après la fermeture des frontières par plusieurs Etats africains en août, dont le Sénégal, juste après l'entrée d'un patient guinéen, premier cas dans ce pays, déclaré guéri le 10 septembre.
L'OMS décrète le 8 août une "urgence de santé publique mondiale" et demande une "réponse internationale coordonnée". Le 12, l'organisation approuve l'emploi de traitements non homologués et un premier Européen succombe au virus, à Madrid: un prêtre espagnol contaminé au Liberia.
En septembre, les Etats-Unis annoncent l'envoi de quelque 3.000 militaires en Afrique de l'Ouest, essentiellement au Liberia, pour lutter contre Ebola.
Le Conseil de sécurité évoque une "menace pour la paix et la sécurité internationales", une première concernant une urgence sanitaire.
Le 30 septembre, un Libérien arrivé aux Etats-Unis devient le premier malade diagnostiqué hors du continent africain. (Il décède le 8 octobre).
Une aide-soignante espagnole qui avait traité un missionnaire mort d'Ebola à Madrid devient la première personne contaminée connue hors d'Afrique. Le Mali, dernier pays africain touché, enregistre ses premiers cas en octobre, en provenance de Guinée voisine.
--2015--
- 17 jan: Coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football, délocalisée en Guinée équatoriale après le désistement du Maroc pour cause d'Ebola.
- 18 jan: Fin officielle de l'épidémie au Mali, le troisième pays africain débarrassé du virus, après le Sénégal et le Nigeria en octobre.
- 22 fév: Au Liberia, après une décrue de l'épidémie, fin du couvre-feu en vigueur depuis août, six jours après la rentrée des classes. En Guinée, l'école a repris le 19 janvier, et en Sierra Leone, la réouverture des écoles
est fixée au 30 mars.
- 26 fév: Les Etats-Unis mettent fin à leur mission militaire.
- 28 fév: La Sierra Leone rétablit certaines restrictions de mouvement levées en janvier, en raison de la remontée du nombre de nouveaux cas.
- 3 mars: Les trois pays frappés de plein fouet appellent à Bruxelles la communauté internationale à lancer un "plan Marshall" pour les aider à se se redresser économiquement après Ebola, qui leur coûtera en 2015 près de 12% de leur PIB combiné, selon la Banque mondiale.
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