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Présidentielle 2015: Quelle différence?
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  Courrier d'Afrique


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le CAP 2015 et ses leaders ont mobilisé en masse leurs sympathisants et militants pour réclamer des réformes le scrutin de l`an prochain.
Lomé, ce 21 novembre 2014. La marche de protestation du CAP 2015 conduite par ses premiers responsables s`est terminée en queue de poisson quand les manifestants ont tenté de forcer un barrage de forces de l`ordre, au niveau du rond point RAMCO.


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Les Togolais devront se rendre aux urnes le 15 avril prochain pour élire un nouveau président pour les cinq ans à venir. Au-delà des discours, des promesses et des menaces de boycott, en quoi cette élection va-t-elle être différente de celles qu’on a déjà connues sur la Terre de nos aïeux?

Le contexte dans lequel est organisée la prochaine élection présidentielle est particulier. D’un côté, il y a une opposition divisée sur la question des réformes: alors qu’une partie soutenue par la Société civile conditionnent la tenue du scrutin aux réformes, une autre semble prête pour ce challenge même sans les fameuses réformes. De l’autre, il y a un pouvoir pour qui un boulevard semble ouvert pour « remplir la formalité » d’aller à l’élection.

Sur la question des réformes, l’opposition et le pouvoir semblent donner la même réponse. « Nous voulons les réformes« , a-t-on l’habitude d’entendre de part et d’autre. Mais visiblement sur le terrain, tout indique qu’au-delà des discours, personne ne veut vraiment aller à ces réformes. Dans les oreilles du pouvoir, les réformes sonnent comme ce qui allait provoquer la fin d’un règne qu’on n’a pas envie de laisser tomber pour quel que motif que ce soit. Pour cela, toutes les stratégies sont bonnes pour toujours remettre à demain ce sujet devenu trop sensible.

Quant à l’opposition, tout le monde jure par les réformes, mais personne ne fait rien – du moins c’est le constat qui se dégage – pour contraindre les réfractaires aux réformes à se conformer aux recommandations de l’Accord Politique Global signé en 2006. Sinon, comment comprendre que près de 9 ans après la signature de cet accord, l’opposition n’ait pas réussi à obtenir ces réformes? Oui, on nous dira que c’est le pouvoir qui ne voulait rien entendre. Ce n’est pas faux! Mais les choses auraient pu évoluer significativement si les partis d’opposition avaient sincèrement accordé leurs violons sur les questions essentielles et défini des stratégies communes devant leur permettre d’astreindre le pouvoir à accepter de faire les réformes. Au lieu de cela, la mise en place du CPDC, conformément à l’APG, avait plutôt donné lieu aux règlements de compte inter-opposition. Par ailleurs, si ceux qui réclament les réformes s’étaient contentés par exemple de limiter les points à savoir exiger d’abord et pour l’heure un mode de scrutin à deux tours, la limitation du nombre de mandats, tout en évitant d’être intransigeants sur cette histoire « d’effet immédiat » des réformes, cela aurait pu donner des gages de confiance à l’adversaire qui, s’il le veut ou non, se verrait obligeait par les circonstances d’opérer des réformes.

En lieu et place de tout ça, on a fait du surplace. On a caracolé comme des chèvres. On a attendu le dernier moment pour enfin déclencher des actions pour obtenir les réformes. La Commission Electorale Nationale Indépendante va-t-elle arrêter la machine déjà mise en branle pour donner une nouvelle chance aux acteurs politiques de redéfinir les règles du jeu? Vers quelle élection se dirige-t-on? En quoi 2015 sera-t-elle de 2010, où en dépit des circonstances presque similaires, la caravane avait fini par passer bien que le chien ait aboyé?

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