La conférence internationale de haut niveau sur Ebola s’est ouverte mardi à Bruxelles. Cette réunion est co-présidée par le Togo en tant que pays coordinateur de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le chef de l’Etat est représenté par son Premier ministre, Arthème Ahoomey-Zunu.
Lors du discours lu au nom du président Faure Gnassingbé, M. Ahoomey-Zunu a déclaré que la lutte engagée depuis plusieurs mois contre l’épidémie entrait désormais dans une phase cruciale. ‘Nous voyons depuis peu le bout du tunnel. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos efforts.’
Le Togo se félicite de la riposte nationale et internationale qui a permis d’améliorer la situation épidémiologique sur le terrain. Mais que faire maintenant pour aller de l’avant ? Comment éradiquer totalement le virus ? Comment aider les pays les plus touchés à se reconstruire ?
‘Si nous parvenons au terme de cette conférence à coordonner nos réponses à ces questions fondamentales, alors nous aurons fait la moitié du chemin qu’il nous reste à parcourir’, a déclaré le Premier ministre saluant l’élan de solidarité internationale qui a prévalu depuis l’apparition de la maladie, notamment au sein de la Cédéao.
Pour le président togolais, l’épidémie d’Ebola a prospéré sur le terreau de la pauvreté. Elle s’est immiscée dans les foyers en exploitant les failles des systèmes de santé. Ebola n’est pas seulement un défi sanitaire. C’est un défi de la gouvernance.
Comme il l’avait souligné lors de sa récente tournée au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, le chef de l’Etat a rappelé dans son discours que la priorité était désormais l’élaboration de stratégies de reconstruction post-Ebola appropriées.