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Gilchrist Olympio : La fin, quel bilan politique ?
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  icilome


© Autre presse
Gilchrist Olympio, président de l`Union des Forces du Changement (UFC)


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Togo - Les Togolais voteront le 15 avril prochain pour se donner un nouveau président de la République. 5 candidats sont en lice, mais on note l’absence du leader de l’Union des forces de changement (Ufc). A voir comment se passent les choses, on peut sans se tromper dire que Gilchrist Olympio est à la fin de sa carrière politique. Retour sur une carrière mouvementée.


L’exilé et l’opposant

Fils du premier président assassiné, Gilchrist Olympio a été contraint très tôt à l’exil. Après de brillantes études en économie, il a essentiellement œuvré dans le secteur privé et selon certains, a travaillé un moment au FMI.

Gilchrist est longtemps resté hors du jeu politique, même si de par sa filiation, il était de facto, un opposant farouche au feu général Eyadéma. Les Togolais ne le découvrent vraiment qu’au début des années 90, avec son retour d’exil et sa désignation à la tête d’une coalition de petits partis politiques qui se fédèrent au sein de l’Ufc.

Gilchrist Olympio va alors, à la tête de l’Ufc devenue une puissante machine politique, mener une opposition farouche à Eyadéma qui, de son côté, ne s’est jamais laissé faire.

Déifieé par les Togolais, il survit à l’attentat de Soudou, ce qui a encore renforcé son image d’homme à poigne auprès de ses partisans.

Candidat aux élections présidentielles de 1993, 1998 et 2003 contre Eyadéma, il a été, selon ses partisans, largement plébiscité devant Gnassingbé Eyadéma, mais n’a jamais réussi à prendre le pouvoir et l’exercer.

Le mauvais stratège

Pour citer un observateur de la scène politique togolaise, « Gilchrist Olympio est un entrepreneur, il n’a jamais été un homme politique ». Cette analyse résume un peu toute la carrière politique de l’homme.

Très à l’aise dans les dossiers économiques, Gilchrist Olympio s’est très vite révélé un piètre politique dont la stratégie n’a jamais été comprise, ni par ses partisans, ni par ses adversaires. Il faut dire qu’aux yeux des Togolais, l’homme jouissait d’un statut particulier et d’une popularité immense, expression de l’amour que les Togolais portent à son papa et qu’ils ont vite fait de reporter sur sa personne.

Devenu intouchable, Gilchrist écrasait de sa popularité ses collègues de l’opposition et distribuant les bons et les mauvais points comme bon lui semble. Son « oui » était de facto le sceau qui donnait de la réussite à certaines actions de l’opposition et son « non » était aussi synonyme d’échec.

Gilchrist Olympio était une curiosité sur la scène politique togolaise et même sous-régionale. On le disait mal aimé des Français qui avaient peur qu’il prenne le pouvoir à cause de sa culture anglosaxon, mais aussi sa solitude apparente entrainait beaucoup de questionnement.

Dans une Afrique où les réseaux et les fréquentations de nuit décidaient de la carrière politique, à l’instar des Laurent Gbagbo, Aboudoulaye Wade etc. on ne connaissait aucune amitié et aucun soutien politique extérieur à Gilchrist Olympio.

Ses va-et-vient fréquents ne l’ont pas beaucoup aidé dans sa lutte. Gilchrist débarquait au pays pour se présenter aux élections, et repartait même avant que les résultats ne soient proclamés.

La paix des braves

On ne parlera jamais assez de l’accord historique entre Gilchrist Olympio et le RPT d’alors. Si cette paix des braves est à saluer en ce qu’il dissipe un antagonisme meurtrier entre deux grandes familles du pays, il faut dire que pour Gilchrist la facture de la course a été politiquement très salée.

Les conditions de cette paix des braves l’ont tout simplement laissé sur le carreau.

Un piètre héritage

Gilchrist Olympio n’a jamais réussi à débarrasser les Togolais du régime d’Eyadéma d’alors et de celui de son fils. L’alternance et le développement promis n’ont jamais été au rendez-vous.

L’Ufc qui, en son temps, était le premier parti politique togolais et qui drainait foule, est aujourd’hui l’ombre de lui-même, obligée de s’appuyer sur UNIR pour exister. On se demande ce que deviendra ce parti quand Gilchrist aura définitivement pris sa retraite. L’héritage du champion d’Ablodé se révèle donc piètre.

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