Togo - Dimanche dernier, un candidat à la prochaine élection présidentielle, a eu l’indélicatesse de traiter nous autres, candidats comme lui de l’opposition, de lièvres complaisants
Et bien, moi le lièvre complaisant a envie de lui dire que le spectacle d’un CAP2015 dénonçant des fraudes sur le fichier électoral est une hérésie intellectuelle. Ceci pour deux raisons.
La première, c’est que CAP2015 dispose de deux à trois représentants dans tous les CRV.
S’il y a eu des anomalies dans les saisies, ils n’ont qu’à s’en prendre à leur représentants qui n’ont pas bien fait le travail. C’est tout de même effarant d’entendre des gens nous assurer qu’ils ont des ressources humaines solides sur le terrain qui font le travail, et qu’à la première occasion, on constate que ce n’est pas bien fait. Nous qui ne sont ni à la CENI ni dans ses démembrements, sont fondés pour monter au créneau pour s’en prendre à son travail.
La seconde, c’est que le code électoral dispose en son article 55 que: "tout citoyen radié d’office de la liste électorale, ou dont
l’inscription est refusée, peut adresser une réclamation à la CELI.
Tout citoyen qui estime qu’un électeur a été indûment inscrit, radié ou omis sur la liste électorale peut saisir la CELI.
Le recours est introduit dans les quarante-huit (48) heures qui suivent l’affichage des listes électorales.
La CELI rend sa décision dans un délai de quarante-huit (48) heures. "
Donc, il faut attendre l’affichage des listes électorales, et faire les recours nécessaires à la CENI où nos amis du CAP2015 sont largement représentés.
Nous avons, comme les autres candidats, demandés à optenir copie des fichiers électoraux de 2013 et 2015 consolidés. C’est le fichier issu de tous les recours et purgé de tous les doublons que nous demandons à la CENI de nous fournir. Si nous découvrons des anomalies dans ce fichier définitif, nous demanderons de droit un audit.
Les gens avaient la possibilité de dénoncer le passage en force du calendrier électoral, des délais courts pour le dépôt des dossiers, ils ont dit que tout allait bien.
Aujourd’hui, si leur représentants à la CENI ne se sentent pas en mesure de travailler, qu’ils démissionnent en bloc et nous les suivrons. Mais cette habitude de souffler le chaud et le froid pour après mettre la faute sur les autres, c’est fini. Quand on refuse, on dit non.