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Editorial: Faure Gnassingbé investi candidat par la Convention de son parti pour défier ’alternance : les non-dits d’une division à l’assaut d’un pouvoir grabataire
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Togo News


© Autre presse
Convention UNIR à Kara


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On ne le dira jamais assez, le pouvoir en place ne se nourrit que des divisions de son opposition. Tout est pourriture dans les arcanes du RPT-UNIR, de l’embastillement de Kpatcha à celui de Bodjona pour aboutir à la mort par euthanasie du RPT qui se fera remplacer par l’accouchement par césarienne de UNIR, c’est le chant du Cygne. Tous les ingrédients sont réunis pour une inévitable fin d’un régime épuisé par l’âge et les divisions intestines.


Actuellement, M. Faure est affaibli, mais pas autant que son père au début des années 90. C’est dire qu’à tout moment, il peut rebondir. Pour le moment, le pouvoir tient encore, c’est alors à se demander par quel miracle. Le miracle de la survie du RPT-UNIR, s’il en existe, c’est bel et bien les divisions au sein de l’adversaire d’en face. Il est vrai que le régime a souvent fabriqué ses hommes qu’il infiltre dans l’opposition pour jouer le jeu. Si Eyadéma avait fabriqué ses Adani Ifè et Jacques Amouzou pour résister à son opposition, Faure n’est pas du reste. Il a une opposition naturelle qui lui fait face et une opposition qu’il envoie lui faire face. Ils sont nombreux, ces opposants qui disent une chose le jour et son contraire la nuit. Cette opposition est reconnaissable en ce qu’elle est financée par le régime pour ‘’combattre’’ le même régime.

Juste une anecdote, un ''grand opposant'' de la place a reçu une visite d’un ancien opposant devenu figure dans la diaspora. Ce dernier connaît donc bien nos réalités. Après un long échange sur le combat qui se fait pour dégager le régime en place, il est temps d’accompagner l’hôte. Dans le jardin, ce dernier de demander à son frère opposant, « la présidentielle, tu y seras ?», « j’y serai à condition que j’ai la caution nécessaire pour la candidature», répond l’opposant.

«Non, dis plutôt si on me remet l’argent de l’autre côté», réplique le visiteur. Il n’en faut pas plus pour que les deux hommes se séparent à queue de poisson. C’est vous dire qu’ils sont nombreux à être payés pour rester opposants tout en détruisant leur famille politique par leurs discours et sorties médiatiques tapageuses. Ils sont aussi nombreux pour qui l’opposition ne doit exister que s’ils ont le leadership. S’ils ne sont pas devant, tout doit s’arrêter. Les autres doivent être considérés comme des non-rassembleurs qui manquent de charisme. Ils sont là, les Adani Ifè de l’ère Faure, ils font acte de candidature au chevet d’un égime en phase terminale.

Nous en connaissons même qui font des meetings très acerbes contre le régime le jour et la nuit, ils rasent les murs en faisant les portes-à-portes dans les arcanes des proches pour quémander les voix au même régime ; les populations de Bafilo en savent quelque chose de ces leaders opposants recto-verso. Ils sont nombreux, ceux dont les activités et les candidatures sont financées de l’autre côté. Ce n’est pas d’eux que nous parlons, nous parlons des hommes politiques qui sont sincères dans leur détermination contre la monarchie.

Cette monarchie qui survit par la gestation des racines depuis que le tronc s’est écroulé. Oui, le noyau dur de l’opposition est en désaccord sur les stratégies contre une même cible.

La logique du front Tchoboé

Il vient de se créer un regroupement du nom de ‘‘Front Tchoboé’’. Pour ce front, il faut :

1°) le retour inconditionnel et immédiat à la Constitution de 1992 comme matérialisation effective des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales dont le peuple togolais n’a jamais cessé d’exiger la mise en œuvre en proclamant : « Sans réforme, pas d’élection ! » ;

- 2°) la fin de la dictature du clan familial des GNASSINGBE qui opprime le peuple togolais depuis près de 50 ans et le boycott de toute mascarade électorale destinée à la maintenir au pouvoir ;

- 3°) la mise en position d’ancien chef de l’Etat de M. Faure Essozimna GNASSINGBE qui, arrivé au terme de ses 10 ans de pouvoir, ne peut plus compétir à quelque élection présidentielle à venir que ce soit dont la participation lui est légalement interdite en vertu de l’article 59 de la Constitution de 1992 ;

- 4°) la mise en place d’un régime de transition dirigé par un gouvernement de salut public pour rétablir la légalité constitutionnelle et les normes de fonctionnement démocratique en République togolaise ». Les initiateurs de ce front ont accouché de leur nouveau né pendant que le PNP était en tournée dans le Tchaoudjo pour mobiliser les populations à son meeting.

L’ANC, une emprise nationale, un leader


Quels que soient ce que les détracteurs veulent dire de Jean Pierre Fabre, l’homme a le mérite d’avoir sauvé une barque qui chavirait au creux des vagues Si M. Fabre avait suivi Gil Christ dans sa petite logique au chevet du régime en place, on se demande à quoi ressemblerait présentement l’opposition togolaise. Cheville ouvrière de l’UFC pour le fait que son président a passé le plus clair de sa vie en exil, JPF était quasiment le seul répondant au niveau des différentes fédérations. Il y a installé les différents bureaux et représentations nationales du parti. Il est l’homme du terrain connu des populations. Certes, M. Olympio y mettait de ses moyens, mais c’est Jean Pierre qui bravait l’hostilité, le risque, les ronces et les lianes du régime. Il sait ce qu’il a enduré pendant l’exil doré de son ancien patron. Il a touché du
doigt les aspirations profondes du peuple.

Voilà pourquoi il a refusé le raccourci de son patron pour se désolidariser de l’UFC afin de faire naître l’ANC. Le parti y est, il est nouveau, mais sont porteur revenait de loin. C’est un homme de terrain qui a un carnet d’adresses dans les tréfonds de son pays. Les populations le lui rendent bien. L’ANC est née déjà grande, elle est née avec ses 32 dents, elle fait peur à son premier cri. Le raccourci du mariage UFC-RPT n’a rien changé au débat politique. Le terrain est le même sauf qu’à la tête, un maillon s’est fait remplacé par un autre au niveau de l'opposition. Fabre et sa naissante formation politique sont devenus les héritiers naturels d’une population abandonnée par l’UFC. Le régime n’a pas pu réduire son opposition à sa portion congrue, JPF y veille. Malgré la fraude, les dirigeants sont obligés de reconnaître la jeune formation comme la seconde force du pays, le nombre de sièges remportés aux dernières législatives en dit long. Les discours, les infiltrations, les intimidations, les volte-face médiatiques et politiques des suppôts du régime n’ont rien changé en la détermination de I’ancien ‘’ chien de chasse’’ de l’UFC.

Les adversaires entretiennent tous les débats contre lui, mais il reste celui qui incarne une population qui attend un changement. L’homme gagne toujours une aura qu’il ne lui reste qu’à capitaliser. Le lavage de cerveau contre Fabre a échoué. L’effet est peut-être contraire. Les jours se suivent, le régime reste le même sauf que les contextes refusent de se ressembler. Aujourd’hui, il est question d’aller ou de ne pas aller à l’élection présidentielle tout comme il est question de faire partir une peste nationale, mais comment? Le CAP 2015, dirigé par l’ANC, est de ceux qui sont pour la participation à une élection sous toutes les conditions. Les raisons sont toutes fondées.

Ne pas y participer, nous vous le disions dans notre dernière parution, c’est ouvrir le boulevard au régime. Les élections se feront donc sans aucun obstacle majeur puisque le pouvoir va très vite se fabriquer les adversaires qui vont s’aligner sur les résultats fraudés. Avec ou sans le CAP 2015, Faure aura une opposition en face de lui, de quoi légitimer sa fraude. Mieux, la participation du CAP 2015 peut avoir le mérite de maintenir un climat de tension, car le passage en force ne sera pas chose aisée avec les poids lourds.

De ces tensions, peut aussi naître un vent libérateur pour le peuple. C’est la thèse qui justifie la politique participationniste à une élection aux conditions d’UNIR. Aussi, faut-il le préciser, si le CAP 2015 ne participe pas aux élections, c’est dire qu’il s’aligne derrière la thèse de ceux qui pensent que toutes les cartouches sont épuisées, que par le refus des réformes, le régime a démontré qu’il ne mérite aucune confiance. Il faut tout simplement demander le départ de Faure. Donc un nouveau mot d’ordre dans l’opinion, si cela marche, on peut se retrouver dans un schéma analogue à celui du Burkina. La politique, c’est aussi les calculs, vu qu’il a un avantage tout a fait incontestable sur le terrain, le CAP 2015 peut aussi craindre qu’avec un scénario à la Burkina, le pouvoir lui passe entre les doigts alors que le vote pouvait faire l’affaire, mais quel vote ? En politique, quand il y a un plan ‘’A’’, il doit avoir un plan ‘’B’’. Tout n’est pas automatique. Le CAP 2015 a pris les précautions pour limiter les fraudes, on peut aussi compter sur la popularité de l’ANC, même si elle n’a pas encore atteint celle de la défunte UFC au temps fort de celle-ci.

Si malgré tout, le régime arrivait à récidiver?


Une chose est certaine, c’est pour se maintenir par la fraude que le pouvoir a refusé les reformes pour un passage en force. Dans notre contexte, il est difficile de mettre le doigt au feu en comptant sur la communauté internationale, elle peut s’aligner sur la fraude et laisser l’opposition crier seule sur le carreau, c’est déjà arrivée plusieurs fois. Actuellement, qu’on ne se trompe pas, l’opposition, même l’ANC a du mal a mobiliser. Elle compte aussi réveiller la mobilisation dans la fièvre des élections. On avance lentement mais sûrement vers une inévitable fraude. Est-ce que le CAP 2015 a la garantie que, quand il se fera voler le vote, son appel à la mobilisation contre le fraudeur de tous les jours trouvera un écho favorable de la part des populations aujourd’hui fatiguées des mêmes revendications qui ne portent pas ? Une opposition, deux stratégies, même finalité contre un système qui a trop duré.

De la nécessité de refonder les énergies

Participer à cette élection est mauvais, ne pas y participer est aussi mauvais. En y participant, le CAP 2015, après analyses, choisit le moindre mal. Mais c’est aussi mettre tous les œufs dans un seul panier. Le CAP 2015 a des craintes légitimes qui peuvent avoir des limites, le boycott systématique des élections a aussi des limites. Les couloirs des médiateurs et autres hommes de Dieu ne semblent œuvrer que pour la chapelle du régime. La dernière démarche, celle du Pasteur Charles KLAGBA de l’Eglise méthodiste du Togo qui est une démarche devant accoucher d’un troisième mandat pour Faure, en dit long. Différentes stratégies, un adversaire, jusqu’où l’opposition peut-elle rester divisée contre un régime qui n’a besoin que de cela ?

Peut-on éviter le schéma burkinabé ?

Question pour trois champions, les analystes se la posent. C’est tout à fait légitime que l’ANC craigne qu’après avoir mis de l’énergie et des moyens à combattre un régime, sa fin laisse un gout d’inachever. Mais sans une thérapie des forces pour ne pas dire un équilibre des forces, les grandes forces politiques pour remplacer les grand règnes militaires est-il possible ? Au Togo, aucune formation politique ne connait son vrai poids, ni UNIR, ni le CAR, moins encore l’ANC. Les résultats des votes sont attribués aux formations politiques selon des critères propres aux dictatures. Après cette transition en cours au Burkina, elle a beau être l’œuvre des militaires, elle aura le mérite de déblayer le terrain.


D’ici les prochaines législatives au pays des hommes intègres, on saura concrètement le poids réel de chaque formation politique. Cette transition au Burkina aura le mérite de reposer les cartes. Encore faut-il que les opposants comprennent que l’essentielle pour le Togolais n’est pas de savoir de qui est venu le changement, il faut tout simplement qu’il s’opère. S’ils ne le comprennent pas, le changement aura quand même lieu et ils risquent de ne pas être pleint. Etant donné que les deux bords sont pour le départ de monsieur ‘’Fraude’’ Gnassingbé, il s’impose de refonder les grands ensembles. On sait que certaines alliances seront contre nature, mais entre le Front Tchoboé et le CAP 2015, par exemple le fossé est encore petit, on peut colmater les brèches. Mais si cela doit se faire, il faut commencer en portant les gants contre le désordre dans les regroupements de l’opposition au service du régime.


Pour être efficacement ensemble, il faut un minimum de discipline interne. Quand un membre d’un regroupement politique se paie le luxe de fustiger le président de sa famille politique à longueur de journée par dessus médias, la population est en droit de se demander s’il n’est pas en infiltration, s’il n’y a pas manipulation. Si de temps à autres il y en a qui sont visités par un déséquilibre mental, les autres membres doivent comprendre que la politique est trop complexe pour s’ouvrir à tout le monde, à moins que l’on veuille dresser un lit à un pouvoir déjà cinquantenaire. Nous avons vu de brillants élèves dont le cursus a pété pour indiscipline. C’est la discipline qui fait l’efficacité de toutes les armées du monde et c’est pourquoi les plus grandes entreprises chinoises, deuxième puissance du monde pour ne pas dire la première, sont nées de l’armée. Etre ensemble, ce n’est pas être un panier à crabes.


Quand on fait une opposition sur la base de sentiments, on va un jour diriger sur la base des sentiments comme le fait le RPT-UNIR. Il faut une ligne de conduite dans l’opposition, un seul et unique porte-parole pour le groupe, un minimum de retenu. Ceci permettra de savoir qui est en mission commandée, celui qui pète les plombs est tout simplement mis à l’écart. Il n’est pas trop tard pour être ensemble et mettre la pression aujourd’hui et maintenant en attendant les surprises des élections qui ne rassurent que les fraudeurs.


Messieurs les opposants en rangs dispersés, si vous-vous entendez pour dégager cette poisse, elle partira ; si vous ne vous entendez pas, elle partira, mais vous avez un devoir de résultat en vers un peuple qui n'est pas dupe.

ABI-ALFA le rendez-vous

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