Togo - Visiblement les responsables de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) n'acceptent pas qu’on leur rappel un slogan longtemps clamé lors des manifestations de rue. Désormais, « pas de réformes, pas d’élection » n’est plus en odeur de sainteté dans ce parti.
Un journaliste de radio Victoire FM l’a appris à ses dépens hier jeudi au cours de l’émission « Auditeur Actu ». L’animateur a eu le malheur de rappeler ce slogan lorsqu’il a reçu un membre du CAP 2015, Philippe Atakpa, Secrétaire à la Communication au Parti socialiste pour le renouveau (Psr).
Contrairement à ce que les gens peuvent penser, ce n’est pas l’invité qui s’en est pris au journaliste. Mais c’est bien Patrick Lawson, le premier Vice-président de l’Anc qui a appelé dans l’émission pour sermonner proprement l’animateur.
Il a d’abord accusé le radio de « se transformer en une machine qui relaye ce slogan ». Le N°2 de l’Anc a fait comprendre au journaliste en direct que le rappel de ce slogan est considéré comme une « attaque » contre son parti. Et donc, il inutile que la radio verse dans ce genre de propagande, surtout qu’on est dans une période sensible.
« Il s’agit aujourd’hui d’aller à des élections et non de rester sur des radios pour nous combattre », a-t-il souligné, faisant allusion à ceux qui prônent le boycott de cette élection.
« Aujourd’hui, lorsque l’on dit qu’il faut boycotter les élections sans pencher sur la capacité de mobilisation des Togolais et la capacité d’organisation des forces démocratiques pour récolter les résultats, je crois que c’est ignorer ce que l’on entend par la force populaire. La mobilisation populaire est invincible », a ajouté M. Lawson.
Il a fait un rétrospectif en rappelant que c’est parce qu’un camp s’est précipité pour déposer sa candidature lors des législatives de 2013 que son parti s’est présenté à ces élections.
Le CAP 2015 n’entend pas boycotter l’élection présidentielle pour rien au monde.