C’est un nouveau coup de massue qui vient de tomber sur la tête de Faure Gnassingbé et de ses affidés.
Commencée lundi, la conférence de la société civile togolaise sur les crises sociopolitiques de l’heure a pris fin mardi sur une note de recommandations.
Dans une déclaration, les organisations de la société civile qui ont pris part à cette conférence appellent le président de la République, « dans un souci d’apaisement et de consensus à suspendre le processus électoral et organiser un dialogue franc, inclusif et sincère avec les parties prenantes ».
Entre autres recommandations au chef de l’Etat, la libération des détenus politiques et la mise sur d’une commission d’enquête indépendante « afin, dites les OSC, de faire la lumière sur la mort des deux jeunes élèves de Dapaong ».
Elles souhaitent également la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante, « afin de faire la lumière sur les incendies des marchés de Lomé et de Kara ».
Un appel est aussi lancé à la communauté internationale, notamment la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne.
De ces dernières, les OSC exigent d’œuvrer dans le sens d’une élection transparente et apaisée, d’appuyer le gouvernement togolais dans la mise en œuvre effective des recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) mises dans les oubliettes.
Au regard de ces recommandations à l’endroit du pouvoir, il est désormais clair que si Faure Gnassingbé choisit d’aller aux élections législatives ce 21 juillet, c’est qu’il aura choisi de rééditer son exploit de 2005 qui l’a conduit au pouvoir en contrepartie de 500 citoyens togolais tués.
Ont répondu présents à cette conférence les OSC, les syndicats les confessions religieuses et les partis politiques.
Sentant le mal venir, l’Union pour la République (UNIR) et l’Union des Forces de Changement (UFC) ont délibérément choisi de ne pas répondre à l’invitation.
Suivant la déclaration, ces recommandations ont été prises après analyse du processus électoral « conduit sans consensus » et les risques « potentiels » que comportent les élections à venir.
La conférence a été organisée par Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) et le Groupe de Réflexion et d’Action pour le Dialogue, la Démocratie et le Développement (GRAD).