Pour la compagnie singapourienne Olam International Ltd, le continent africain présente un potentiel certain pour la culture du palmier à huile. Selon Sunny Verghese (photo), le président directeur général d’Olam, les avantages dont bénéficie le secteur de l’huile de palme en Afrique renforcent son attractivité. «Les transactions foncières menées par les gouvernements, les possibilités de micro-crédit offertes par les établissements bancaires et les régimes fiscaux favorables comptent parmi les facteurs qui rendent la culture de l’huile de palme particulièrement attractive.» a-t-il déclaré au cours d’une conférence sur le thème ‘Afrique : la prochaine frontière pour les opportunités et les défis du palmier à huile’
Le dirigeant a en outre insisté sur les potentialités d’exportation qu’offrait le continent dont la production pouvait accéder au marché européen sans droits de douanes. De surcroît, ajoute-t-il, les populations accueillent favorablement les compagnies qui installent de vastes plantations dans leurs communautés.
Si le palmier à huile dispose d’un fort potentiel agricole sur le continent, il suscite également la controverse. Au Libéria par exemple, l’année 2014 a été marquée par l’opposition du clan Jogbahn à l’accaparement de ses terres par Equatorial Palm Oil tandis qu’au Cameroun, le projet de création de palmeraies, porté par l’américain Heraklès Farm, a été stoppé suite à des accaparements de terres abusifs, au détriment des populations locales. La culture du palmier reste associée aux images de déforesstation en Asie et dans certaines régions d’Afrique.