Ce 2 mars 2015 s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Séville (Espagne) une audience correctionnelle visant Jacques Dupuydauby. Celui-ci, a détourné les actifs des sociétés togolaise et gabonaise qu'il dirigeait pour le compte du groupe Bolloré et les a exfiltrés vers des structures à son nom basées au Luxembourg. "Monsieur Dupuydauby est un aigrefin qui a détourné 60 millions d'euros d'actifs", insiste Me Olivier Baratelli, l'avocat du groupe Bolloré. La défense de Dupuydauby est faible : il rétorque que le capital investi par Vincent Bolloré dans ces entreprises lui avait été promis en rémunération de ses bons et loyaux services. Comme si cela l’autorisait à puiser dans la caisse et à détourner les actions à son propre bénéfice.
Rappelons que Dupuydauby a été lourdement condamné par la justice togolaise et qu’il fait l’objet de la part de celle-ci d’un mandat d’arrêt. La condamnation est de 10 ans pour destruction volontaire auxquels s’ajoutent 3 ans ferme pour abus de confiance, 3 autres années pour escroquerie ; la même peine pour groupement de malfaiteurs, 12 mois pour usage de faux et enfin 100.000 Fcfa d’amende pour complicité de fraude fiscale.
Il n’est pas le seul a avoir été condamné. Avec lui, ses principaux collaborateurs, Vianney Dupuydauby, son fils, Joseph-Christian Broutin, Lionel Ganne, Antoine Boudoux Hautefeuille, et Gérard Perrier écopent de peines allant de 1 à 10 ans de prison.
En outre, les prévenus ont été condamnés à payer aux sociétés SE2M et SE3M 250 milliards de Fcfa et à l’Etat togolais plus de 11 milliards à titre d’impôts et taxes et 20 milliards à titre de dommages et intérêts pour réparation de divers préjudices subis.... suite de l'article sur Autre presse