Interview exclusive: ’Nos militants nous ont signifié clairement qu’ils ne se reconnaissent plus dans Cap 2015. (....). il fallait en prendre acte’

Politique

Publié le lundi 9 mars 2015 | Icilome

© aLome.com par Lakente Bankhead
CAP 2015 dénonce l`attitude du parti UNIR sur les discussions parlementaires sur la proposition de loi de revision de la constitution.
Lome, le 26 Janvier 2015, Siege de l`Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Les responsables de Combat pour l`Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) étaient face a la presse hier apres-midi. Ces derniers imputent au parti UNIR (au pouvoir) la responsabilité de l`echec des discussions parlementaires sur la proposition de loi de revision de la constitution.

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Le CAP 2015 justifie la candidature de Jean-Pierre Fabre au scrutin d’avril prochain.

- 5/3/2015

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Présidentielle 2015 et joutes électorales

Le Parti Démocratique Panafricain (PDP) membre du Combat pour l'Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) suspend sa participation aux activités liées à la présidentielle en faveur de Jean Pierre Fabre. La rédaction de www.icilome.com lui a tendu son micro pour savoir ce qui est à la base de ce départ.

Icilome.com: Bassabi Kagbara Bonjour.

Bassabi Kagbara : Bonjour mon frère,

Icilome.com: On s’est rendu compte dans la parution N° 9487 de Togo presse du 03 Mars dernier que le PDP n’est pas signataire de la candidature de Jean-Pierre Fabre pour la présidentielle 2015 . Il se susurre par ailleurs que le Pdp a suspendu sa participation au Cap 2015. Qu’en est-il exactement?

Bassabi Kagbara : Depuis le début de l’année, nos militants à la base nous ont saisis à plusieurs reprises des difficultés qu’ils ont à se reconnaitre dans la nouvelle union politique que nous avons scellée en fin 2014 c'est-à-dire le Cap 2015. Nos militants se plaignaient notamment des difficultés de collaboration franche et sincère entre eux et des représentants de certains partis membres de Cap sur le terrain avec un sentiment de discrimination et de mise à l’écart qu’ils ne comprenaient point. Malgré nos tentatives pour ramener l’harmonie et rassurer nos militants, ces plaintes n’ont cessé de monter au bureau national. Concomitamment à ces plaintes, il se percevait également un risque réel de boycott des opérations de révision des listes électorales. Il fallait donc que je descende moi-même sur le terrain pour sauver l’essentiel. Mais je me suis rendu compte que les positions ont été trop écarlates. Nos militants nous ont signifié clairement qu’ils ne se reconnaissent plus dans Cap 2015. Un constat regrettable pour moi personnellement. Mais il fallait en prendre acte. J’en ai donc informé aussitôt le candidat Fabre et nous nous sommes parfaitement compris. Il se posait au Pdp le risque, de perdre non seulement nos militants, mais aussi d’ouvrir une longue crise identitaire au sein de notre parti.

Icilome.com: Le Pdp n’est plus sur la liste de Cap 2015 pour la présidentielle, cela veut-il dire que vos militants vont aussi boycotter le scrutin du 15 avril prochain comme d’autres partis qui l’ont annoncé ?

Bassabi Kagbara : Non pas du tout. Le vote est une obligation civique, c’est un droit sacré et inaliénable. Il faut plutôt que nous éduquions nos militants à cela. C’est la base de la démocratie pour laquelle nous nous battons depuis plus de deux décennies au Togo. Mais quand vous revisitez dans le contexte togolais tout le débat qui a précédé le scrutin du 15 avril prochain, on ne saurait condamner non plus ceux qui choisissent, le boycott. C’est un message qu’ils envoient à celui qui veut comprendre.

Et c’est très inquiétant que les togolais ne croient plus au vote pour résoudre leurs problème. Ce que nous nous souhaitons au Pdp, c’est la paix et la non violence. Je saisie ici l’occasion pour annoncer une tournée nationale que je compte effectuer très prochainement pour appeler les togolais à éviter la violence sous toute ses formes durant ces périodes. Je tiens à rappeler que le patriotisme dans l’union sont les idéaux de notre parti, le Pdp.

Icilome.com: Aujourd’hui l’opposition est divisée sur plusieurs sujets : les reformes, la participation ou pas aux élections, les alliances qui sont dénoncées après, etc…Certains leaders vos identifient déjà avec d’autres personnes ressources comme les médiateurs idéals qui peuvent réorganiser l’opposition. Vous acceptez cette mission ?

Bassabi Kagbara : Il faut dire plutôt que cette mission s’impose. Au delà de notre modeste personne que des camarades ont trouvée digne de mener cette mission, je crois qu’elle s’impose à tous les patriotes. Elle s’impose à tous les dignes fils qui ont une vision profonde pour notre pays. La lutte démocratique entamée depuis plus de deux décennies devrait nous permettre d’avoir aujourd’hui un pays socialement unifié et économiquement plus sain et plus juste. Mais nous n’avons rien de tout cela à ce jour. Plutôt les acteurs de la lutte offrent aujourd’hui une scène des plus regrettables qui permet de nourrir de sérieuses inquiétudes pour demain. Si ce ne sont pas les leaders qui s’opposent c’est les militants qui ne s’entendent pas sur le terrain. Ou alors c’est les militants d’un parti qui s’en prennent au leader d’un autre parti. Il y a lieu qu’on s’asseye pour recadrer la lutte démocratique et redéfinir les principes sacrés qui doivent désormais régir la cohabition et les ententes entre partis de l’opposition démocratique togolaise. La lutte démocratique ne doit pas diviser, elle doit plutôt unir.

ATL ... suite de l'article sur Autre presse

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