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Les dessous d’un retrait inattendu de candidature à la Présidentielle du 15 Avril prochain: ALBERTO OLYMPIO, L’HOMME QUI COMPTAIT SUR LA FRAUDE "INFORMATIQUE" POUR REMPORTER L’ELECTION
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Togoreveil




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Togo - Le premier candidat investi par son parti et officiellement déclaré à la présidentielle en préparation de cette année 2015, M. Alberto OLYMPIO a surpris plus d’un togolais en retirant sa candidature qu’on ne retrouvera plus finalement sur la liste des candidats déclarés à la CENI.

Deux jours avant la clôture des candidatures, le Président du Parti des Togolais, fraîchement débarqué et électeur pour la première fois dans son pays, s’était bizarrement illustré par son obstination à accéder au fichier électoral brut qu’il soupçonnait de ne pas être crédible. Malgré la mise à sa disposition d’un ficher électoral provisoire en version PDF comme ce fut le cas de la plupart des chefs de partis qui ont réclamé un accès légitime à ce fichier, Alberto Olympio renonça finalement à se positionner comme candidat. Il rejoint ainsi la liste des absents de taille et de certains habitués de la présidentielles comme Nicolas Lawson et les potentiels candidats du CAR et de l’UFC.

Alors que l’absence de ces derniers se justifient par une logique et de positions préalablement adoptés, celle du président du Parti des Togolais a été la plus surprenante au point où certains togolais ont vite fait de l’assimiler à ces autres plaisantins (pasteurs et artistes) qui, pendant des mois, avaient annoncé leurs candidatures et qu’on n’a plus aperçu au starting bloc.

Qu’est ce qui a réellement poussé Alberto à se retirer de la course ?

Le retrait de l’homme qui se positionnait depuis des mois comme une troisième voie au sein de l’opposition, n’a pas manqué de soulever des interrogations et à juste titre. Depuis son « débarquement subite» au Togo, Alberto Olympo, Patron du groupe Axxend et Président d’une Fondation du même nom, a tenté de faire la politique autrement. C’est par la grande porte et sous le regard médusé, inquiet et envieux des autres partis de l’opposition qu’il démarre, enchaîne avec un congrès de création de son parti à l’américaine, une convention d’investiture de sa candidature assez solennelle, une tournée nationale qui a mis l’accent sur certaines localités habituellement peu fréquentée par l’opposition et pour couronner le tout la sortie d’un livre autobiographique qui laisse une place de choix sur un début de projet de société et une vision pour le Togo.

Malgré les critiques sur son immaturité politique et les lourdes fautes politiques commises par plusieurs membres de sa famille dans un pays où le nom peut être vite perçu à la fois comme un handicap et un avantage, Alberto Olympio affichait l’image de quelqu’un qui croyait véritablement en ses chances d’accéder à la magistrature suprême dans un pays qu’il quitté depuis longtemps et dont il ignore encore les réalités politiques et sociales. Depuis quelques jours, cette sérénité a laissé place à un flou sur les vrais motifs de son engagement politique. « Le fichier électoral est un prétexte. » disent certains leaders encore en course pour affronter le candidat du pouvoir le 15 avril prochain dans les urnes.

Selon eux, les inquiétudes d’Alberto Olympio ne sont pas fondées car très loin derrière le fichier électoral, les causes de l’échec des candidats de l’opposition à la présidentielle réside plus dans leur division, les candidatures multiples, la non organisation pour défendre leur vote dans des zones dans lesquelles ils ne sont pas assez représentés. Sur la question du fichier électoral, ces candidats estiment qu’il y a une forte représentation de l’opposition au sein de la CENI qui rend impossible une fraude dans ce sens. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les autres partis de l’opposition, n’ont jamais soutenu Alberto dans son combat qui n’en valait pas la peine. Seuls le NET et le MCD, deux partis dont les Présidents sont candidats à cette élection avaient soutenu le Parti des Togolais dans sa démarche à la veille de la date de clôture devant les locaux de la CENI, avant de l’abandonner, préférant « faire confiance » aux représentants de l’opposition au sein de l’institution, selon Gerry Tamaa.

La désillusion de l’Informaticien Alberto

Avant le traitement des doublons et autres inscriptions indues pour un fichier électoral définitif et débarrassé de toutes impuretés, plusieurs partis dont l’ANC notamment ont pris sur eux de faire le travail qu’Alberto Olympio proposait.

L’épuration du fichier avant la détermination exacte du nombre d’électeurs qui devront perdre part au prochain vote. Peine perdue en réalité puisque la CENI s’en charge déjà au lendemain de la fin de l’opération de révision des listes électorales. Alberto Olympio, expert en informatique et qui ne perd d’ailleurs aucune occasion pour le faire savoir, se retrouve donc finalement seul dans une obstination et une méfiance de moins en moins comprise face à un fichier électoral nouvellement conçu et qui n’est révisé que pour la première fois après avoir servi aux législatives de juillet 2013.

Alberto, les logiciels informatiques et la victoire : la fraude en perspective

Le Président du Parti des Togolais, un illustre inconnu à sa première pose de valise sur la scène politique togolaise a toujours proclamé qu’il remporterait les élections. Qu’a-t-il fait pour mériter un tel intérêt de la part des togolais ? Et quelle nouvelle recette politique pour réussir cette prouesse que plusieurs avant lui dans l’opposition et pendant deux décennies n’avaient pu accomplir ?

Les questions sont légions et devant l’assurance du nouveau venu, plusieurs togolais se demandaient sur quoi comptait l’homme. Nous en étions là quand l’homme a commencé par se présenter comme l’un des acteurs de la victoire de IBK à la dernière présidentielle malienne. A défaut d’avouer publiquement qu’il avait fait de la fraude au profit du candidat IBK au Mali, Alberto Olympio a organisé dans la presse une campagne fondée sur une accusation fabriquée de toute pièce et qui émanerait d’un ressortissant malien qui l’accusait d’avoir fraudé la présidentielle malienne au profit de l’actuelle président malien. La mayonnaise n’avait pas pris dans l’opinion togolaise malgré l’ingéniosité d’Alberto qui dans une interview au Togo affirmait que son rôle avait été de compiler les résultats obtenus par IBK.

Si on n’a plus parlé de la fraude supposée ou réelle dont le Président du Parti des Togolais serait l’auteur sur le fichier électoral au Mali, Alberto, lui a continué à affirmer qu’il se battrait pour une transparence de l’élection au Togo. Aujourd’hui que la CENI lui a refusé le fichier électoral brut qu’il pourrait manipuler à sa guise avec l’expertise qu’il revendique en la matière, l’homme est dans la désillusion et refuse de travailler sur le fichier en PDF comme l’ont fait des partis comme l’ANC. Alberto aurait voulu manipulé les fichiers alors que cette prérogative est reconnue seulement à la CENI dont la composition reflète les différentes tendances politiques et la société civile togolaises. Face à l’impossible victoire grâce à des logiciels informatiques dont il est le concepteur, le Président du Parti des Togolais a décidé de jeter l’éponge. Il ne sera pas candidat pas parce qu’il ne fait pas confiance à un fichier électoral alors qu’il sait bien qu’au moment de l’affichage des listes électorales tout citoyen togolais, candidat ou non à l’élection, peut dénoncer une radiation qui n’a pas sa raison d’être ou une inscription indue(celle d’un électeur qui ne mérite pas d’être inscrit et de voter). Au regard de ce qui précède, on comprend qu’Alberto Olympio comptait sur la possibilité qui lui serait donner de manipuler à sa guise le fichier électoral pour remporter l’élection. Sinon, un candidat qui a parcouru une partie du pays devait se soumettre au verdict des urnes pour savoir quelle est la frange des togolais qu’il a convaincu et qui lui accordent leur confiance.

Compter sur la fraude qu’elle soit informatique ou manuelle pour remporter une élection, se révèle un exercice de plus en plus difficile au Togo.

TOGOREVEIL No 178 Du Vendredi 6 Mars 2015

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