Grogne sociale: une crise aux allures inattendues

Société

Publié le mardi 10 mars 2015 | Togotopnews.com

© aLome.com par Parfait
AG extraordinaire de la STT qui a maintenu le cap du dẻbrayage de 72h dans la Fonction publique.
Lomẻ, le 2 mars 2015, Centre communautaire de Tokoin. La base de la STT demeure ferme dans ses revendications d`amẻlioration du quotidien des fonctionnaires togolais.

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Togo - Ce matin, la Synergie des travailleurs du Togo sera encore en grève. C’est la décision qui a été prise lors de l’Assemblée générale du vendredi 6 mars dernier

Seulement que cette fois -ci, la STT observera sa grève ce mardi et le jeudi prochain de 8h08 à 11h11. Même si la centrale syndicale a décidé cette semaine de ne plus observer une grève sèche de 72 heures, il faut déplorer la récurrence
de ces mouvements de grève. Cette situation que certains qualifient de « bras de fer entre le Gouvernement et les travailleurs » inquiète plus d’un. On se rappelle encore que la semaine dernière a été très mouvementée, à cause d’une énième grève de 72 heures observée par la Synergie des
travailleurs du Togo. En effet, dès l’annonce de cette grève, suite au rejet du relevé de conclusions par la base de la STT, le gouvernement a rappelé via un communiqué que cette démarche de la STT sort du cadre syndical et est donc illégal. Il avait ainsi menacé de sanctionner tous ceux qui suivront un mot d’ordre de grève qui pour le

Gouvernement, est « non conforme aux dispositions légales et
réglementaires régissant le droit de grève ». En dépit de cette
menace, les membres de la STT sont déterminés à aller au bout de leurs revendications contenues dans une plate forme déposée sur la table du Gouvernement. La STT ira même plus loin en décidant de suspendre sa participation au comité de suivi mis en place pour poursuivre les discussions autour du relevé de conclusions issu des discussions du 20 février dernier à la Primature. Au cours d’une rencontre tenue, il y a une semaine, à Lomé avec la Stt, le Gouvernement représenté par les Ministres Octave Nicoué Broohm de l’Enseignement supérieur et son collègue Kolani Gourdigou de la fonction publique, réaffirme sa volonté de poursuivre les négociations et la « revalorisation des salaires dans la fonction publique », tout en invitant les travailleurs de renoncer à la grève, pour permettre la poursuite des discussions dans la sérénité pour la
consolidation des acquis. Cependant les grèves continuent.
La raison finira-t-elle par l’emporter dans les deux camps ? L’avenir nous le dira. Au demeurant, les uns et les autres doivent savoir que cette grève à répétition créée d’énormes dégâts collatéraux surtout dans les formations sanitaires avec des malades abandonnés à leur triste sort et dans les établissements scolaires où les élèves sont obligés de descendre dans la rue pour réclamer les enseignants. L’on
craint d’ailleurs à ce niveau, des lendemains incertains pour le
secteur de l’éducation au cas où une solution rapide n’est pas trouvée aux revendications.

Le mardi 3 mars dernier, le Collège NDA a été, en effet le théâtre
d’affrontement entre les élèves, Dans leur manifestation pour réclamer les cours, certains élèves de la fonction publique sont allés déloger leurs camarades du privé avec à la clé, un spectacle désolant qui a fait de nombreux dégâts et des blessés. Entre propos aux allures d’intimidations et comportements de radicalisme, il urge donc que les uns et les autres mettent de l’eau dans leur vain pour le bien de tous.

David Soklou

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