L’autonomisation de la femme reste et demeure l’une des exigences fondamentales de tous les pays pour atteindre des objectifs communs, la prospérité, la paix et le développement social. C’est dans cette logique que le gouvernement togolais a pris des mesures et engagé en partenariat avec les autres acteurs du développement des actions en faveur de la promotion de la femme.
Il s’agit entre autres de la mise en œuvre de la Politique nationale pour l’équité et l’égalité du genre (Pneeg) , du Programme nationale de la santé et du Programme nationale d’investissement agricole (Pniasa) dont les projets prioritaires prennent en compte le genre.
Selon les chiffres du gouvernement, au niveau de l’amélioration de la scolarisation des filles, en 2012 l’indice de parité filles/garçons était de 0,97 et le taux d’achèvement au primaire de 75,7%. Quant aux taux net de scolarisation de la jeune fille, il a connu une progression entre 2006 et 2011, passant de 71% à 79 %.
En ce qui concerne la réduction du taux de pauvreté, dans les ménages dirigés par les femmes, ce taux est passé de 56,5% de 2006 à 54,3% à 2011. Aussi, le taux de sous-emploi des femmes est-elle passé de 21,9% en 2006 à 20% en 2011.
On note également des avancées en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Par exemple le taux des mutilations génitales féminines a graduellement baissé de 2006 à 2010, passant de 6,9% à 3,9% chez les femmes et de 1% à 0.04% chez les enfants.
On remarque également une représentation accrue des femmes dans les instances de décision. Leur proportion à l’Assemblée national a progressé de 11% en 2007 à 17,58% en 2013 avec la nomination de deux femmes aux postes de 2ème et 3ème Vice-présidence. De 8,3% dans le gouvernement de décembre 2007, leur représentativité est passée à 20,68% dans le gouvernement de septembre 2013. Récemment une femme a été nommée à la tête de deux institutions de la République à savoir le Médiateur de la République et le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale.
L’arsenal juridique a été aussi raffermi. Par ailleurs, le gouvernement a accordé une subvention exceptionnelle pour l’alphabétisation fonctionnelle de 1200 femmes sut toute l’étendue du territoire pour la campagne 2014-2015.
La subvention à 80% de la césarienne dans le cadre de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale (Carma), la prise en charge de la fistule obstétricale, la gratuité des ARV, le traitement préventif intermittent de la femme enceinte, autant à mettre à l’actif du gouvernement dans ses efforts à rendre la santé maternelle plus propice.
Le difficile accès des femmes aux crédits est allégé par la création du Fonds national de la finance inclusive (Fnfi) qui a touché 331 031 personnes dont environ 297 900 femmes.
Selon Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, Ministre de l'action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation (Photo) , « les femmes jouent un rôle important au niveau des familles, de l'économie, du bien-être social et sont des actrices clés pour la promotion d'une bonne gouvernance politique efficace pour le développement et la promotion de la paix ».
Elle s’exprimait le 6 mars dernier lors de la célébration de l’apothéose de la journée de la femme placée cette année sous le thème national « Autonomisation des femmes pour la prospérité du Togo ». Un thème tiré du thème mondial « autonomisation des femmes-autonomisation de l'humanité ». Pour la ministre Dédé Ahoefa, le choix de ce thème est justifié car il s'accorde avec la vision du Chef de l’Etat, des objectifs de la Stratégie de croissance accélérée et promotion de l'emploi (Scape) et ceux de la Politique nationale pour la promotion d'égalité de genre et d'équité (Pneeg).