75% des accidents d’avion sont dus à une erreur humaine et 25% à des problèmes techniques. Le continent africain enregistre 20 fois plus d’accidents que l’Europe occidentale. Les responsables de l’aviation civile des pays membres de l’UEMOA, réunis depuis lundi à Lomé, auront l’occasion de commenter ces statistiques.
L’erreur humaine est souvent la conséquence d’un manque de formation, souligne Gnama Latta, le directeur général de l’Agence nationale l’aviation civile du Togo (ANAC). Autre facteur de risque, le mauvais entretien des avions en raison d’un personnel pas assez qualifié.
L’IATA et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), en relation avec l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) et le Conseil international des aéroports (CIA), ont mis en place un groupe de travail commun pour aider les compagnies aériennes africaines et les compagnies internationales qui opèrent en Afrique à améliorer leur sécurité.
Les experts ont analysé 56 accidents survenus en Afrique. Leur conclusion : les principales causes des accidents sur le continent africain sont relatives à l’absence de régulation, de mise en œuvre d’analyses de données sur les vols (FDA) et d’un système de gestion de la sécurité.
Toutefois, les chiffres parlent d’eux-mêmes, l'avion demeure de très loin le moyen de transport le plus sûr, par rapport aux kilomètres parcourus.
Chaque année ce sont près de deux milliards et demi de personnes qui utilisent l'avion pour leurs déplacements. En tout, sur environ 30 millions de mouvements annuels, on ne dénombre que quelques dizaines d'accidents pas toujours dramatiques.
En 25 ans, le nombre de passagers a plus que doublé (de 1 à 2.3 milliards) et le nombre de décès a été divisé par 4.