Togo - On a souvent des difficultés à comprendre la réaction des autorités togolaises face aux lois qui régissent le pays. La sortie des ministres Florent Maganawé des Enseignements primaire et secondaire et de Kolani Gourdigou de la Fonction publique semble corroborer cette affirmation.
Pour toute réponse aux revendications des travailleurs qui entrent en grève ces derniers jours, les deux ministres utilisent l’arme du chantage et menacent les grévistes de licenciement. Ce qui n’est pas du goût des responsables de la Synergie des travailleurs du Togo (STT).
Ces derniers, non seulement rappellent aux deux ministres les dispositions contenues dans le code du travail du Togo, mais aussi les appellent à s’y plier.
« C’est notre code du Togo. Ce n’est pas une convention quelconque d’un autre pays. C’est le code du travail de notre pays qui le dit. Le nouveau code qui dispose de cette manière. Alors sur quel texte nos ministres se basent pour prendre de telles dispositions ? », a indiqué Mme Nadou Lawson, Coordinatrice de la STT, en brandissant le code du travail.
Elle a ajouté en insistant : « Quel texte les autorise à licencier ou bien même à menacer les travailleurs qui sont en grève. Ça n’existe pas. Il n’y a aucun texte au Togo qui autorise une telle chose. (…) la prise de ces textes-là est totalement anticonstitutionnelle, totalement. Vous avez l’article 276 alinéa 2 de notre code de travail ».
Les deux membres du gouvernement ignorent-ils ces dispositions ? Ou c’est le zèle qui les amène à prendre ces décisions qui pourraient être préjudiciables à la paix sociale dans les jours à venir ?
Dans tous les cas, la synergie ne compte pas baisser les bras. Elle appelle les travailleurs à se mobiliser davantage pour la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.