Togo - Les élèves du public n’ont pas donné du répit au gouvernement cette semaine, malgré l’accalmie décrétée par la Synergie des travailleurs du Togo (STT). Ils sont revenus ces derniers jours plus mobilisés et déterminés à avoir leurs enseignants à leur côté.
Malgré les campagnes d’intoxication et les intimidations à l’endroit des élèves et des chefs d’établissements scolaires, la mobilisation des élèves dans les rues s’intensifie et se durcit à l’intérieur du pays. Elle prend d’ailleurs une tournure inquiétante.
A Sokodé, la tournure que prennent les événements a amené les autorités locales à décider la fermeture des établissements scolaires publics et privés. A Wahala, les élèves ont bloqué plusieurs fois la nationale N°1. Même situation à Akébou.
« Depuis un certain moment, on voit encore les enfants descendre dans la rue, commettre des actes d’incivisme et de violence en cassant certains établissements scolaires privés, en lançant des cailloux sur leurs frères. Tout cela est dû au fait que les enseignants font la grève et que les enfants réclament dans la rue », a relevé Florent Maganawé, ministre des Enseignements primaire et secondaire, mercredi dernier sur la TVT dans l’édition du journal de 13 heures.
« Il nous appartient en tant que responsables, de prendre les mesures nécessaires pour gérer la grève, faire en sorte à répondre également aux besoins des enfants qui sont dans la rue actuellement », a-t-il ajouté.
Ce qui amène nombre d’observateurs à se demander aujourd’hui en quoi consisteront ces « mesures nécessaires pour gérer la grève ». Est-ce licencier les enseignants et les remplacer par d’autres volontaires ?
En tout cas, la note du ministre est claire : ceux qui respecteront le mot d’ordre de grève le feront à leur risque et péril.
Reste à savoir si ces élèves resteront les bras croisés en voyant leurs enseignants sanctionnés par le gouvernement.
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