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La loi du 16 mai 2011 passée au crible après 3 ans de mise en oeuvre
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  AfreePress




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Togo - Au Togo, les manifestations publiques sont réglementées par la loi du 16 mai 2011 qui fixe les conditions d’exercice de cette liberté. Trois ans après sa mise en œuvre, quel est le bilan que les acteurs en font ?

C’est à cet exercice que s’attèlent depuis ce jeudi à Lomé des professionnels des médias, les forces de l’ordre et de sécurité ainsi que plusieurs autres acteurs impliqués dans l’organisation et la gestion des manifestations au Togo.

Financée par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH), cette rencontre a été organisée par les ministères de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales et de la Sécurité et de la protection civile.

La rencontre a été ouverte en présence des ministres Gilbert Bawara en charge de l’Administration territoriale et le colonel Yark Damehame de la Sécurité et de la protection civile et de la représentante résidente du HCDH au Togo, Ige Olatokunbo..
Prenant la parole à cette cérémonie, Mme Olatokounbo a rappelé d’entrée de jeu le but de l’exercice. "La loi a été votée en mai 2011 après beaucoup de discussions et la participation de tous les acteurs. On s’est dit que deux (2) ans trois (3) ans après la mise en œuvre de cette loi, nous devons nous asseoir solennellement pour revoir et voir ce qui ne marchait pas", a-t-elle indiqué.

Le ministre Yark a pour sa part rappelé que le Togo est à la veille d’une élection "majeure" qui va susciter des manifestations, notamment la campagne. "Il faudrait que les manifestations qui vont avoir lieu aux jours de la campagne électorale se fassent dans le calme et dans la sérénité. Cette rencontre est bien venue pour nous permettre de taire nos divergences et les contestations pour que notre pays grandisse davantage", a-t-il ajouté.

"Est-ce qu’on peut organiser une manifestation publique dans un marché ou aux abords d’un marché ? Est-ce que certains emplacements qui sont reconnus par tous les citoyens aujourd’hui comme étant des carrefours économiques et commerciaux, en l’occurrence Déckon peuvent se prêter à des manifestations ? Est-ce qu’il est possible, à travers le dialogue et la concertation de trouver d’autres emplacements où les gens peuvent organiser leurs manifestations, exprimer leurs préoccupations et leurs doléances et éviter que les autres concitoyens subissent ?", voilà autant de questions que le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation des collectivités locales, Gilbert Bawara, s’est posé.

Bernadette A.

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