L’African Seed Access Index (TASAI) est une étude de secteur semencier africain financée par le Cornell University’s International Institute for Food, Agriculture and Development (CIIFAD) et la Market Matters Inc. Ce travail qui a couvert quatre pays d’Afrique orientale et australe (Kenya, Ouganda, Afrique du Sud et Zimbabwe) livre une cartographie des forces et faiblesses de ce secteur dans ces pays via une palette de 16 indicateurs répartis en cinq catégories.
Selon Ed Mabaya, directeur-adjoint du CIIFAD cette option permettra aux investisseurs et aux décideurs de s’attaquer spécifiquement aux obstacles empêchant le développement du secteur semencier.
A l’origine de ce projet, explique le dirigeant, se trouve un constat : l’importance des sommes qui sont investies dans de nombreux projets agricoles sur le continent contraste avec la faiblesse de l’information disponible susceptible de guider ces investissements. «Il y a beaucoup d’opportunités pour le développement durable du secteur semencier en Afrique, mais les investissements, qu’ils prennent la forme d’investissements privés ou bien d’aide au développement, voient leur efficacité restreinte par la faible compréhension des besoins spécifiques de chaque pays» a-t-il déclaré.
Pour Joe Devries qui dirige le programme en charge des systèmes semenciers africains à l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), cette étude est d’une importance vitale pour l’agriculture africaine. «Les semences ne constituent peut-être pas une panacée, mais sans un secteur semencier viable, il est difficile d’imaginer comment les producteurs africains pourront satisfaire les besoins alimentaires d’une population qui enregistre la croissance démographique la plus rapide au monde. Il est tout aussi difficile d’imaginer comment ils pourront s’adapter au changement climatique qui altère rapidement les conditions de culture.» affirme-t-il.
Le TASAI ambitionne couvrir 20 pays africains d’ici deux ans.