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Faure Gnassingbé a emprunté une voie sans issue
Publié le samedi 14 mars 2015  |  Togo Infos


© aLome.com par Parfait
Lancement de deux nouveaux produits émanant du FNFI (Fonds national de la finance inclusive, destiné à combattre la pauvreté au Togo) : l’AGRISEF et l’AJSEF
Lomé, le 09 mars 2015 au Palais des Congrès. Le FNFI enfante deux nouveaux produits devant les partenaires au développement du Togo et le Président Faure Gnassingbé.


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Au moment où Faure Gnassingbé s’apprête avidement à briguer un troisième mandat, il nous parait judicieux de faire un peu l’état des lieux pour voir en quoi ce fils-héritier mérite-t-il de régenter à nouveau le Togo.


En effet, au moment où Faure Gnassingbé s’invitait au pouvoir en 2005, les togolais avaient soif d’une chose : la démocratie, l’Etat de droit, l’alternance politique, l’épanouissement etc.

Cette soif était d’autant plus réelle qu’elle se justifiait par le fait que pendant 38 ans, ils ont été embrigadés dans une pensée unique, un système opaque et un pouvoir despote qui n’autorisait aucune ouverture d’esprit.

Les togolais étaient comme englués dans une léthargie et une torpeur qui les abrutissaient et les spoliaient intellectuellement parlant.


Malgré la manière brutale et grossière avec laquelle il a arraché aux togolais le fauteuil laissé par son père défunt, l’on espérait que de par son profil de jeune intellectuel formé en France et aux USA, il saurait reconstituer l’Etat togolais qui était en déliquescence avancée.


De 2005 à 2006, il a semblé s’inscrire dans cette dynamique avec l’amorce du dialogue politique qui a débouché à la signature de l’APG d’août 2006 où l’ensemble des acteurs politiques avaient accordé leur violon autour d’un objectif commun.

A l’époque personne ne pouvait s’imaginer que Faure Gnassingbé instrumentalisait justement l’ensemble des acteurs politiques, le Président Blaise Compaoré et la communauté internationale pour se donner une légitimité au pouvoir et ensuite se frayer son propre chemin de la dictature et de l’accaparement éhonté des biens du pays.

Il faut vraiment le dire, personne ne pouvait se laisser frayer par cette idée que Faure Gnassingbé s’inscrirait dans cette logique malsaine de règne alors même qu’au départ, il demandait juste 3 ans pour finir le mandat de son père et ensuite déguerpir. Le pouvoir quand tu nous tiens !!!!

Il a juste suffi qu’à la suite de cet accord politique, l’on aboutisse à des élections législatives acceptables en octobre 2007, que les partenaires acceptent de reprendre la coopération avec le Togo, pour que Faure Gnassingbé s’aventure à sortir de ses gongs et expose au grand jour sont inextinguible désir de s’éterniser au pouvoir.

De façon progressive et sans retenue, Faure Gnassingbé s’est littéralement oublié dans la jouissance pure et dure du pouvoir au point de s’embarquer dans l’embastillement parfois sans motif de tous ceux qui seraient susceptibles de lui tenir tête ou de tous ceux que lui-même repère comme étant potentiellement capables de menacer son pouvoir. Incroyable !

Son objectif en effet, est de s’accrocher indéfiniment au pouvoir tant il en délecte et jouit que le céder s’apparenterait pour à une forme de suicide.

C’est un peu le style des despostes de la trempe de N’Guesso avec qui d’aileurs Faure Gnassingbé est en train de s’accoquiner et dont il fait régulièrement la compagnie ces derniers temps.

Il s’y sent tellement à l’aise, qu’il s’est donné le temps de dribbler tous les togolais sur cette épineuse et impérieuse question des réformes politiques pour se présenter aujourd’hui comme candidat à sa propre succession après déjà deux mandats dûment bouclés à la tête du pays.

Lui qui se passait pour un balayeur des ordures et immondices politiques laissées par son père défunt, s’est subitement mué en un vrai centre de production de tous les déchets qui polluent l’atmosphère politique au Togo aujourd’hui. Un vrai scandale et une insulte à l’intelligence même de ce vaillant peuple.

Qui plus est, Faure Gnassingbé héritier a développé une telle suprématie du pouvoir qu’il se sent quasi intouchable. Il n’a d’égard pour personne et ne recourt à ses collaborateurs que dans la mesure du service que ceux-ci peuvent lui rendre.

Voilà comment d’égarement en égarement, le fils-héritier a fini par manquer les belles occasions de rentrer dans l’histoire.

Aujourd’hui, le Togo fait honteusement la risée du monde entier, à commencer d’ailleurs par la sous-région ouest africaine où la plupart des pays ont déjà réglé cette question d’alternance pacifique.

Mais le comble dans tout cela reste l’incapacité de Faure Gnassingbé à apporter des réponses justes et judicieuses aux divers problèmes qui se posent à son peuple.

Le front social qui se fermente au jour le jour tient ses causes de cette carence d’égard et de respect dont ce régime fait preuve vis-à-vis des citoyens et général et des travailleurs en particulier.

Manifestement, Faure Gnassingbé et ses sbires pensent qu’il suffit de flatter les togolais pour jouir d’emblée de leur largesse et de leur tolérance.

Cette formule a peut-être marché par le passé du fait que beaucoup de togolais étaient assez naïfs et peu conscients du niveau de nuisance et de malhonnêteté de ces dirigeants. Mais aujourd’hui, les faits les ont tous instruits. C’est évident !

Voilà pourquoi les travailleurs togolais se sont résolus à ne plus céder à la diversion, à l’intimidation, au dilatoire et à la fuite en avant du pouvoir.

La crise de confiance entre les travailleurs et le sommet est consommée et largement établie.

Tant que Faure Gnassingbé ne comprendra qu’il doit absolument et immanquablement concéder des gestes concrets à l’égard de ces travailleurs, qu’il ne s’avise pas à avoir le sommeil tranquille.

Il faut bien que qu’un de ses collaborateurs se donne le courage de le lui dire.

La voie de l’opiniâtreté et du je-m’en-foutisme qu’il s’est donné l’audace d’emprunter, est naturellement sans issue. Lui-même doit déjà commencer à en prendre la mesure à partir de ce qui se passe actuellement dans les villes de l’intérieur.

Que dans une ville, des élèves se déchaînent pour aller jusque dans la cour de la préfecture pour descendre le drapeau national, c’est qu’il y a péril en la demeure.

Lorsqu’excédés par les tergiversations du pouvoir en place, les élèves se voient obligés de réclamer leurs enseignants dans les rues en posant des barricades en plein jour sur la nationale N°1 et sur des axes à forte concentration, c’est que le pouvoir est par terre.

Cela dit, il se dit souvent que les conséquences corrigent mieux que les conseils.

Il se pourrait que des marabouts aient dit à Faure Gnassingbé d’attendre plus de conséquences des grèves et mouvements de rue avant de réagir.

Prions simplement que jusque-là, Faure Gnassingbé bien-aimé ait encore les moyens de réagir pour rattraper ce pouvoir qui s’évapore chaque jour aux yeux de tous les togolais et observateurs avisés.

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