Dans toutes les démocraties les élections sont génératrices de tensions au point qu’il est devenu courant de parler de fièvre électorale. La fièvre a quelque chose de bénéfique elle est révélatrice de la vitalité des défenses de l’être humain, de l’intérêt que les citoyens portent à l’issue de leurs suffrages. Mais elle doit être maitrisée. Elle ne doit pas dégénérer en pressions, intimidations ou violences.
Récemment lors d’une inauguration dans la région de la Kara, le président Faure Gnassingbé a rappelé à l’ordre un militant qui, croyant bien faire, avait lancé une violente diatribe contre l’opposition.
Faure Gnassingbé l'a interrompu et lui a clairement signifié qu'il n'était pas venu à un meeting d'un parti politique. Il présentera ensuite ses excuses à tous ceux que ces propos ont pu mettre mal à l'aise. " C'est ensemble, dans la paix et dans l'unité que nous allons construire le Togo", a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a également indiqué qu'il est présent aux manifestations officielles comme celle qui se déroulait à Awandjelo en tant que Président de tous les Togolais. "Nous ne venons pas en tant que responsable de parti politique. C'est le Président des Togolais qui est ici ce matin, c'est le gouvernement du Togo qui est ici. On n'est pas Président d'une partie du pays et opposant d'une autre partie et je tiens à ce que l’opposition, les responsables d'opposition soient respectés", a déclaré Faure Gnassingbé.
"Donc, l'opposition, si elle veut manifester tous les jours pacifiquement, je l'y invite. C'est le peuple qui, dans quelques mois..., va départager les candidats à cette élection présidentielle", observe-t-il.
La violence est comme la mauvaise herbe
Il a ajouté ne plus vouloir que dans les manifestations officielles, les responsables de l'opposition soient vilipendés. "Je ne l'accepterai pas. Nous sommes pour la tolérance", a conclu Faure Gnassingbé.
Il est essentiel que cet appel à la tolérance et à la non violence soit entendu par tous alors que va s’ouvrir la compétition présidentielle.
La violence est comme la mauvaise herbe : si on ne l’éradique pas, elle prolifère.
Récemment le Président du CAR a été pris à partie dans la rue à Lomé par des militants d’une autre tendance de l’opposition dans des conditions inadmissibles. Il est encourageant de constater que la ligne définie par le Président de la république a été suivie par les mouvements dont pensaient à tort se réclamer les agresseurs.
CAP 2015 a le 23 février 2015 condamné cette agression et a informé la population togolaise ‘’ qu’en s’en prenant verbalement ou physiquement à des dirigeants politiques, elle tombe dans le piège de ceux qui ont peur de l’alternance démocratique.’’
Il faut souhaiter que le débat présidentiel soit ouvert et empreint de tolérance et bannisse toute violence.
L’élection présidentielle se gagnera aux points et non aux poings.