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Grève dans le public : “C’est 30.000 FCFA à incorporer à la grille salariale qui fait tant de bruit aujourd’hui dans notre pays”, déplore Dr Atchi Walla
Publié le lundi 16 mars 2015  |  Savoir News


© aLome.com par Parfait
AG extraordinaire de la STT qui a maintenu le cap du dẻbrayage de 72h dans la Fonction publique.
Lomẻ, le 2 mars 2015, Centre communautaire de Tokoin. La base de la STT demeure ferme dans ses revendications d`amẻlioration du quotidien des fonctionnaires togolais.


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Le secteur public sera encore paralysé par une grève de 72 heures à compter de mardi, mouvement qui sera précédé et suivi de sit-in lundi et vendredi. Ainsi a en décidé la base de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) jeudi dernier en Assemblée générale. Cette décision n’est qu’une réponse du berger à la bergère, car intervenant au lendemain des nouvelles mesures prises par le gouvernement.

Mercredi dernier, ministre de la fonction publique Gourdigou Kolani avait mis en garde tous les agents du secteur public qui observeront une éventuelle grève de la STT.

“Tout agent public qui suivra ces mouvements d’ordre de grève et de sit-in, le fera à ses risques et périls et s’expose à la rigueur de loi en vigueur”, avait-il martelé.

Apparemment le bras de fer entre la STT et le gouvernement est loin de trouver une solution.

“Notre plateforme parle de 280 points et c’est de ces 280 points que nous demandons à incorporer à la grille. De façon globale, cela fait 30.000 F.CFA à incorporer à la grille salariale. Donc la somme de 30.000 F.CFA qui fait tant de bruit aujourd’hui dans notre pays”, a déploré Dr Atchi Walla, coordonnateur général adjoint de la STT lors d’une émission sur la radio privée Nana Fm.
Ce dernier avait à ses côtés Dr. Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT.

“Nous n’imaginons pas un seul instant que sur la terre de nos aïeux aujourd’hui, qu’on puisse sanctionner quelqu’un parce qu’il a observé une grève. Toutes les dispositions légales nous montrent simplement que nos autorités usent du pouvoir attaché à leur fonction pour menacer les travailleurs. Dans tous les cas, les travailleurs sont respectueux des textes de notre pays et s’en tiennent à cela”, a-t-il souligné.

Selon lui, les différentes notes publiées ces derniers jours par le gouvernement, “ne répondent en rien, ni sur la forme, ni sur le fond concernant le droit syndical dans notre pays. Il y a des textes qui réglementent le droit de grèves dans le pays et tous ces textes découlent de la constitution”.

“Nous sommes dans un Etat de droit qui piétine les droits. Et l’article 279 du code de travail stipule : +Toute contestation relative aux droits de grève, est tranchée par le Tribunal de travail qui statue en référé+. Le Tribunal du travail a-t-il statué en référé pour dire que la grève de la Synergie est illégale ? Les gens se lèvent et s’auto-proclament magistrats”, a renchéri Dr. Gilbert Tsolenyanou.

“Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de nos revendications d’autant plus que nous ne parlons actuellement que d’un seul point de la plateforme. L’autre revendication intéressante est la valeur indiciaire (…)”, a-t-il précisé.

Les responsables de la STT n’entendent pas retourner à la table de négociation, si les autres centrales syndicales sont également invitées.
Vendredi dernier, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche M. Octave Nicoué Broohm, a invité les responsables de la Synergie à reprendre la table des négociations et à “cesser les appels à des grèves intempestives”.

“Nous sommes prêts à négocier et nous avons posé les conditions en disant : La STT est responsable à part entière de sa plateforme. Elle demande au gouvernement, une discussion B to B (discussions directes)”, a précisé Dr. Tsolenyanou.

Précisons que les mouvements de grève déclenchés par la STT ont souvent paralysé deux grands secteurs : la santé et l’éducation. Cette situation a d’ailleurs poussé des élèves de certains établissements scolaires à descendre dans les rues ces derniers jours pour exiger la reprise normale des cours.

Certains n’hésitent pas à empêcher leurs camarades des établissements privés de travailler, occasionnant parfois des blessés et des casses.

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