Togo - Le ministre des enseignements primaire et secondaire, Florent Maganawé, intervenant à l’ouverture de la XVème Assemblée générale de la Mutuelle générale des enseignants togolais (Muget), a appelé les "enseignants à faire preuve de tolérance".
Selon le ministre Maganawé (Photo), il y a un véritable malentendu entre les efforts que le gouvernement fait et ce que font les partenaires syndicaux. "Je ne peux venir dans une assise comme celle-ci et ne pas en faire cas.", a-t-il affirmé avant de déplorer les violences qui découlent des grèves intempestives.
«Le Directeur Régional de Sokodé a été violenté par un enseignant. Les élèves ont jeté des pierres sur les locaux de la Direction régionale et en ont cassé les vitres. Les élèves ont également fait une descente au collège notre dame de l’Assomption de Sokodé. Si on n’est pas contents des actes du gouvernement, on ne peut en aucun cas agir de la sorte », a dénoncé le ministre Maganawé.
Allant dans le même sens, le ministre de l’Enseignement Supérieur, Nicoué Broohm a indiqué que "les violences, les droits de fait perpétrés sur des citoyens innocents, le fait de déchirer les drapeaux, ne serviront à rien".
Ce dernier a rappelé aux enseignants les conditions légales qui
sous-tendent une grève, réaffirmant que ces grèves intempestives sont sorties de leurs cadres syndicales. "La grève est un mouvement démocratique et pacifique de pression. Toutes les violences qui sont observées actuellement tombent sous le coup de la loi. Quelqu’un qui va en grève de façon légale est protégé par la loi et l’employeur, qu’il soit l’Etat ou une entreprise, il doit respecter ce mouvement.
Et le préavis oblige l’employeur à discuter, c’est ça l’esprit de la
grève. Le syndicaliste expérimenté, c’est celui-là qui brandit l’arme de la grève comme pression mais résiste à aller jusqu’au bout pour avoir des résultats. S’il a les résultats, il attend encore le meilleur moment pour agir. Si la grève n’est pas légale, vous n’êtes pas protégés. Et si on n’est pas protégé, l’employeur a tous les droits d’agir, mais si on est protégé, on a tous les droits », a expliqué le ministre Broohm aux enseignants.
Pour rappel, la Synergie des travailleurs du togo (Stt) observe encore cette semaine une grève de 72 heures, suivie et précédée de sit-in.