Togo - Plusieurs personnes (membres de la STT) blessées dont quatre (04) grièvement, plusieurs motos des fonctionnaires saccagés, c’est le bilan de l’attaque des membres de la synergie à Dapaong par un groupe de miliciens « appartenant à un clan, selon nos informations », comme vient de nous l’indiquer la Coordinatrice, Mme Nadou Lawson.
En effet, les travailleurs membres de la Synergie des travailleurs du Togo ont prévu une assemblée générale dans la ville de Dapaong hier dimanche à 15 heures. Avant l’heure prévue, des individus armés de gourdins cloutés, de machettes et d’autres armes blanches ont envahi les lieux de la réunion.
« Moi je ne savais pas ce qui se passait. Quand je suis arrivé sur les lieux, des individus se sont jetés sur moi et ont commencé par me tabasser. Ils m’ont laissé lorsqu’ils voyaient que je commençais par m’évanouir », a témoigné l’une des victimes.
Et une femme enseignante de confier également : « En arrivant sur les lieux, les gens me disaient qu’il y a des affrontements. Mais j’ai tenu à aller voir ce qui se passe. C’est là qu’en me voyant, des individus se sont rués sur moi et ont commencé par me rouer de coups. Ils agissaient avec une violence très rare ».
Selon Mme Nadou Lawson, la coordinatrice de la STT que nous avons joint, les éléments de la Police et de la Gendarmerie arrivés sur les lieux n’ont mis la main sur personne. Et pourtant, ces individus ont opéré à visage découvert et sont bien connus dans la ville.
Selon les informations recueillies auprès des victimes par nos confrères de togovisions, les responsables de ces actes sont LIYOKE Djambère (Surveillant Général du Lycée Dapaong-Ville2), NAGBANDJOA Lorempo David (Professeur de SVT), TCHIAM Bambia (Directeur de l’EPP Centrale, Groupe D), BOUNDJA (Enseignant à l’EPP Centrale, Groupe D), TIEM de PANA Moyabte (Enseignant à l’EPP Camp-Gendarmerie).
Toujours selon les victimes, en prélude à cette attaque, une réunion aurait eu lieu dans la matinée de ce dimanche dans le domicile du chef de la Collectivité « Diyob », sis derrière la station d’essence Sun-Agip à Nassablé (Dapaong).
Selon les victimes, M. Tilate Yarbondja, président d’une association FOSPAREL, l’un des instigateurs de ces actes barbares, aurait promis poursuivre cette répression les jours à venir.
Les noms de deux ex-députés de la localité reviennent également parmi les commanditaires.
A en croire la coordination de la STT, ces actes barbares sont une réponse à ce qui s'est passé la semaine dernière, où les enseignants, voulant empêcher le Directeur général de l'éducation d'envoyer les noms des grévistes au ministre, l'ont molesté. Pris de colère, le préfet de Dapaong qui est du même village que le DRE, aurait organisé une milice pour empêcher désormais toute manifestation de la STT dans la région.