Togo - On connaissait l’opposition de ligne politique entre l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) qui s’est depuis transformée en un véritable affrontement , à l’occasion du débat sur les réformes et le processus électoral en cours. Me Dodji APEVON vient d’y mettre une couche en traitant les responsables du parti orange de menteurs.
Invité ce lundi en fin de matinée dans l’émission « Club de la Presse » sur la radio Kanal FM, le président du CAR Me Dodji APEVON, connu pour être mesuré, n’a pas mâché ses mots à l’endroit de ses amis de l’opposition ; notamment les dirigeants de l’ANC. Pour l’avocat, ce sont des menteurs qui trompent l’opinion depuis plusieurs années. « Au lieu de concéder une ou deux possibilités au Chef de l’Etat sortant pour prendre part au scrutin présidentiel en contrepartie des réformes institutionnelles et constitutionnelles, ils ont refusé tout compromis qui aurait pu faire avancer les choses. Ils avaient alors prétendu qu’ils empêcheraient Faure GNASSINGBE d’être candidat. Non seulement ce dernier l’est, mais en plus ils lui ont ainsi offert un boulevard lui permettant de se représenter autant de fois qu’il le souhaiterait » a –t-il constaté. Las, il a indiqué: « la politique doit être faite autrement au Togo. On ne doit pas continuer à pratiquer éternellement le mensonge, en trompant et en manipulant l’opinion ».
RETIRER LES CANDIDATURES :
Le député de Lomé en est convaincu : aucun des quatre (4) challengers n’est en mesure de battre Faure GNASSINGBE dans une élection à un tour et sans une dynamique unitaire. Aussi, à l’instar de son secrétaire général Jean KISSI la semaine dernière, a-t-il invité les candidats en lice contre le Président de la République à se retirer de la course. « L’objectif de cette stratégie est d’ouvrir une crise qui obligerait le pouvoir à surseoir à l’élection et à engager des discussions autour de la question des réformes » a-t-il précisé. A défaut, lui et son parti ne voteraient pour aucun des candidats mais appelleraient au boycott.
Cette sortie du leader du CAR a très peu de chances d’être suivie car aujourd’hui, chacune des familles composant l’opposition togolaise est dans un schéma propre, correspondant à son intérêt du moment. Par ailleurs, le retrait des candidats n’est pas juridiquement un motif à l’annulation du scrutin puisque le Code électoral n’exige aucun nombre particulier de participants. Mais il est tout de même clair qu’un président élu dans une élection où il fut seul candidat, sera politiquement affaibli.
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