Les établissements scolaires de la ville de Dapaong, environ 600 km au nord de Lomé, sont fermés « temporairement ». C’est une décision du gouvernement togolais rendue publique dans la soirée du lundi 16 Mars 2015.
Les manifestations « violentes », les descentes « récurrentes » des élèves et surtout de divers activistes observées à Dapaong entraînant des blessés graves et dégâts matériels importants motivent l’exécutif togolais dans cette démarche.
Mais cette décision est loin de satisfaire la Synergie des Travailleurs du Togo. Réunis Hier en Assemblée Générale au siège du Synphot à Adidogomé banlieue Nord Ouest de Lomé, les travailleurs togolais maintiennent les trois jours de grève à compter de ce mardi et demandent la démission du ministre de l’enseignement primaire et secondaire Florent Maganawé.
Sur les événements survenus à Dapaong, « la synergie tient à préciser qu’elle n’est aucunement responsable, seul le gouvernement est au courant de celui qui est derrière ces miliciens », a déclaré le porte-parole la STT le Dr Gilbert Tsolenyanu. Envoyer les miliciens perturber une réunion syndicale relève d’une autre époque, à en croire la STT. « Nous déplorons le fait que les gens fassent encore usage des méthodes qui datent d’un autre siècle », a-t-il ajouté.
La conséquence est que la base de la STT de Lomé à Cinkassé demande la démission du ministre Florent Maganawé. Cette décision sera désormais inscrite aux revendications de la STT, a-t-il martelé avant d’exhorter les travailleurs de la STT à ne pas répondre aux attaques verbales ou physiques d’où qu’elles viennent.
Une nouvelle assemblée générale est prévue le vendredi 20 mars pour faire le point des activités de la semaine.