« Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l'Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau » (Malachie 4:1)
« Toute méchanceté vient de faiblesse », instruit Jean-Jacques Rousseau. Une assertion qui renvoie à la posture actuelle de Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, président d’OBUTS (Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire). Sur l’échiquier politique togolais, l’homme ne pèse pas grand-chose malgré les nombreux postes de responsabilité qu’il a eu à occuper sous le Général Gnassingbé. Pour se faire une idée de son électorat, il faut à tout prix placer une virgule après 0. Mais le plus souvent, c’est lui qui se fait passer pour le meilleur de tous les opposants togolais. Confirmant malheureusement la formule populaire selon laquelle « ce sont les tonneaux vides qui font du bruit ».
Et en plus de faire du bruit, Agbéyomé Kodjo est tombé sous le seuil de la méchanceté. Il nourrit désormais une haine viscérale envers Jean-Pierre Fabre et l’ANC. Pour cet ancien Président de l’Assemblée nationale qui doit tout à la famille Gnassingbé, c’est le candidat du Combat pour l’alternance politique (CAP 2015) et son parti qui constituent aujourd’hui les malheurs du Togo. Un cliché qu’il a abondamment développé dans l’émission « Le Talk » sur Africa24.
En effet, cette animosité du président d’OBUTS a commencé au lendemain des législatives du 25 juillet 2013. Tête de liste CST dans la préfecture de Yoto, Agbéyomé Kodjo avait fait feu de tout bois pour que les trois candidats et leurs suppléants soient issus de son parti. Aussi s’était-il opposé à la sollicitation des autres responsables du CST qui tenaient à apporter un coup de pouce à sa liste en battant campagne avec lui. L’objectif étant de ne rien devoir à qui que ce soit.
En pleine nuit électorale, le natif de Tokpli avait déclaré qu’il avait remporté les 3 sièges de la circonscription électorale de Yoto. Une heure plus tard, c’étaient plutôt deux sièges. Entre-temps, c’était passé à un. Et le lendemain, l’ancien ministre de l’Intérieur qui avait menacé à la suite du massacre de Fréau Jardin de faire arrêter son chef de gouvernement, Me Joseph Koffigoh, s’était retrouvé avec zéro pointé. Ah oui, « vos œuvres vous suivront », enseigne la Sainte Bible. Les populations de Yoto n’ont pas encore oublié la misère qu’il leur avait faite avec ses milices lorsqu’il était aux affaires.
Mais l’homme n’a jamais fait son autocritique. Pour lui, « l’enfer c’est l’ANC ». Et Fabre et son bureau en ont eu pour leur grade. Depuis, Agbéyomé Kodjo qui avait promis d’être du côté des opprimés en prêtant serment devant le monument de l’Indépendance, est retourné à ses anciennes amours. Faure Gnassingbé qu’il accablait de détritus de tous genres, est devenu son chouchou. Il n’hésite plus à vanter sa gouvernance et lui prédit une victoire à la prochaine élection présidentielle alors qu’il y avait peu, il disait que le « fils de la nation » ne pouvait remporter aucun scrutin au Togo.
Tout le monde se souvient du Collectif pour la vérité des urnes (CVU). En revanche, Agbéyomé Kodjo est un homme mouvant que le pouvoir utilise aujourd’hui pour présenter Jean-Pierre Fabre comme le problème togolais. Une mission qu’il accomplit avec alacrité en attendant d’appeler ses quelque rares militants à voter pour Faure Gnassingbé. Pendant que Me Agboyibo et ses ouailles prônent le boycott, Agbéyomé Kodjo, lui, s’attaque ouvertement au candidat du CAP 2015. Mais ils seront seuls dans cette perdition.