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Bawara se déchaîne sur la STT et confond ses meneurs aux miliciens
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara


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Lorsque quelqu’un fait semblant de mourir, il faut absolument faire semblant de enterrer.

Dans le contexte de la crise sociale aigue qui secoue actuellement le Togo, le Prince et ses amis haut-perchés sont en train de faire semblant de ne pas mesurer le niveau de gravité du danger qui les guette.

Il suffit d’écouter de près ce que vient de déballer Gilbert Bawara sur les antennes de la radio Victoire ce mardi matin pour s’en convaincre.

Pour le ministre de l’administration territoriale, les responsables de la STT sont des miliciens puisqu’il n’a pas hésité à les qualifier comme tel quand il s’est agi de leur répondre sur la question des équipements collectifs que gouvernement dit vouloir privilégier au détriment des conditions de vie des travailleurs.

Gilbert Bawara qui parlait ainsi non seulement au nom du gouvernement, surtout encore au nom de son mentor Faure Gnassingbé, a fièrement affirmé que jamais le gouvernement n’engagerait de discussions directes avec la STT à moins que celle-ci ne s’associe au schéma collectif mis en place avec les vieux rouillés des autres centrales syndicales qui ne sont autres que des coquilles vides.

A l’entendre de près, c’est que le gouvernement prendra toujours cette voie de raccourcis en fermant les écoles chaque fois que les élèves sortiront dans la rue pour revendiquer des cours.

Autrement dit, la Synergie est libre de lancer ses mots d‘ordre de grève, les travailleurs peuvent continuer à observer en masse les grèves, le gouvernement n’est pas gêné outre mesure.

Mais si les élèves sortent dans les rues et battent les pavés, alors là, le gouvernement prendra ses responsabilités, en faisant quoi ? En fermant les écoles dans la ville où ces genres d’actes sont posés, point-barre.

Le Prince et ses amis n’entendent donc pas se gêner pour engager une quelconque discussion avec les responsables de la Synergie et encore moins envisager une quelconque solution face aux revendications des travailleurs.

Voilà par quel raisonnement Gilbert Bawara est allé jusqu’ à justifier et défendre l’usage de la force brute par la milice et les forces de l’ordre sur les travailleurs à Dapaong.

De plus, le jeune ministre de Siou fait croire qu’il n’a aucun élément qui puisse lui permettre de conclure que tel syndicat est plus représentatif que tel autre. Intéressant !!!

Sans doute qu’il ne sait pas que chaque fois que la STT lance un mot d’ordre de grève, tous les hôpitaux et centres de santé au Togo, tous les établissements publics sont fermés.

Il ne sait pas non plus que toute l’administration est paralysée toutes les fois qu’une grève de la STT est lancée.

Il n’a aucune connaissance des marrées humaines qui s’amassent au centre communautaire de Tokoin ou au siège du Synphot toutes les fois qu’une Ag est convoquée.

Il ne voit pas non plus les images des travailleurs en sit-in dans les ministères ou dans des hôpitaux.

Le ministre ne se demande même pas pourquoi les autres centrales ne tiennent jamais d’Assemblée Générale pour rendre comptes à leurs membres s’ils en ont. C’est incroyable le niveau d’hypocrisie de nos dirigeants.

Qu’à cela ne tienne, puisque nos dirigeants font justement semblant de ne pas connaître la force de frappe de la Synergie, alors là, il appartient à celle-ci de s’affirmer davantage et de rester droit dans ses bottes.

C’est plutôt affreux d’entendre un ministre du gouvernement ou même un premier ministre tenir en aversion de simples travailleurs qui ne demandent que des conditions minimales de vie et de travail.

Lorsque les enseignants voulaient tenir leur AG le dimanche à Dapaong, qui est allé les agresser faisant plusieurs blessés parmi eux ?

Comment le ministre Bawara a pu se donner ce courage de nier l’évidence alors même que tout le monde connait bien l’expertise de ce régime dans l’usage des miliciens pour dissuader ceux qu’il considère comme ennemis ou adversaires politiques ?

Il faudrait peut-être rappeler au ministre Bawara, ce qui s’était passé à Adewi en 2012 lorsque les jeunes drogués et armés par les courtisans du Prince s’étaient attaqués aux manifestants de l’opposition.

C’était encore le même Bawara qui s’était aventuré à défendre cet acte barbare et ignoble que les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont unanimement condamné avec vigueur et rigueur.

L’on comprend alors le genre de rapports qui sont faits au Prince sur la situation du pays. Voilà pourquoi, ses choix sont toujours en déphase complet avec la réalité du terrain.

Quel jour Faure Gnassingbé comprendra-t-il qu’il est en train progressivement de rentrer dans l’abîme en ne travailleur qu’avec des lâches qui n’ont aucune audace ni courage de lui peindre le vrai tableau des réalités que vivent les togolais.

A ce niveau de la révolte sociale, un ministre de la République peut encore vouloir verser de l’huile sur le feu ? Un ministre honnête et consciencieux peut-il se permettre de traiter des responsables syndicaux de miliciens ?

Que demande-t-on à un dirigeant si ce n’est de la retenue et le sens de la mesure ?

Manifestement, le ministre Bawara manque cruellement de ces vertus. Il est allé jusqu’à menacer le journaliste de quitter le plateau si celui-ci continue de lui poser des questions qui ne sont pas à sa guise !!! Incroyable….Quelle réaction épidermique de la part d’un ministre !

Il n’a même pas hésité à juger la radio sur laquelle il intervenait estimant que celle-ci est partisane et donne plus de place à ceux qui ne sont pas du bord du pouvoir !!! Terrifiants propos !!!

Mais tout compte fait, nos dirigeants ont beau faire semblant, l’on sent, à travers leur agacement, leur agressivité, leur impulsivité… qu’ils sont bien atteints au plus profond de leur âme.

Le défilé des Jeeps militaires dans la soirée de lundi au siège du Synphot ainsi que d’autres actes d’intimidations et de menaces à l’égard de la STT et de ses membres illustrent parfaitement cet état de faiblesse dans lequel se trouve actuellement le Prince et son pouvoir.

Il est évident que devant leur impuissance à contenir la situation, ils sont non seulement malheureux mais ils ont aussi choisi lâchement de jeter de la poudre aux yeux des togolais.

Il nous semble, en tout état de cause que de telles astuces de légèreté ne marcheront plus dans ce pays, tant les togolais ont désormais les yeux bien ouverts.

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