Togo - Chef canton et populations du canton de Togblékopé se sont donnés rendez-vous le 18 mars dernier dans les locaux de la Fopadesc à Agoé. Objectif, mener des discussions franches et directs avec le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales.
Face à la population, le ministre Gilbert Bawara, a expliqué qu’il s’agissait d’une rencontre citoyenne dans les cantons et les grandes agglomérations du grand Lomé. Son objectif: échanger avec les populations, les catégories socioprofessionnelles sur l’importance de l’élection, l’importance d’aller voter et surtout les enjeux de l’élection présidentielle.
Sur ces sujets, le ministre n’a pas fait économie de mots. Il a expliqué de long en large, le bien fondé des thématiques précités et ses avantages pour les populations elles-mêmes.
Pour M.Bawara personne ne doit les influencer les populations à ne pas aller voter.
"L’élection doit constituer un moment de rencontre et d’échange entre les acteurs politiques, les candidats et les citoyens. Cela doit être une occasion où les candidats doivent démontrer leurs idées, leurs projets. Il s’agit d’aller dire aux togolais qu’est-ce que, chacun des candidats incarne, quelle action il va mener, quel projet il a à défendre et comment le candidat attend répondre aux attentes, aux préoccupations des populations sur l’éducation, la santé, les marchés, la fonction publique, le chômage des jeunes, les activités génératrices de revenus, l’agriculture, l’accès à l’eau potable, les infrastructures routières. Et donc si l’élection n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer, parce que les acteurs politiques sont au moins obligés d’aller vers les populations", a clarifié M.Bawara
L’enjeu de l’élection présidentielle de 2015 constitue également un autre point abordé par le ministre. Sur ce point, M.Bawara a tenu à rappeler aux populations, les antécédents des élections passées. Si les élections de 2007, de 2010, et de 2013 n’ont pas connu de violences, de déplacés, c’est grâce au dialogue et le cycle vertueux des élections apaisées et sans violence enclenché par le gouvernement.
"Nous ne devons pas faire moins bien qu’en 2007, 2010 et 2013. Nous devons faire au moins aussi bien que lors de ces trois dernières élections, si non mieux", expose le ministre Bawara. Et de rappeler l’autre enjeu de la présidentielle :
"Nous ne devons pas oublier les menaces qui pèsent dans notre sous-région, dans la zone sahélo-sahélien; si au lendemain de la présidentielle, il y a l’insécurité, la contestation, un climat d’agitation, notre pays va devenir fragile et vulnérable à tous les dangers, fléaux et menaces dans la sous-région".
Autre sujet abordé, la grève des travailleurs de la centrale syndicale. Sur ce point les populations ont formulé le vœux que chef de l’Etat, Faure Gnassingbé lui même prenne langue avec les travailleurs étant donné que ses ministres sont incapables de trouver des solutions
Les populations n’ont pas manqué une fois encore de rappeler aux ministre leurs besoins de toujours que sont les infrastructures publiques à Togblékopé, accès à l’eau potable, la gène causée par la proximité du camp de tir.
"Nous à Togblékopé, nous votons 100¨% feu Gnassingbé et c’est ce que nous continuons de faire. Ce que nous disons, il faut que nos doléances soient prises en compte", a souligné Yawa, habitante de la localité.
M. Bawara dit prendre acte des suggestions et les cahiers de doléances avant d’inviter les populations à jouer leur partition citoyenne pour le bien-être de tous.