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Mohamed Tchassona Traoré : ‘Nous allons changer ce pays’
Publié le jeudi 19 mars 2015  |  Republicoftogo


© Autre presse par DR
Me Tchassona-Traoré


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L’opposition aligne 4 candidats dans la course à la présidentielle du 15 avril. Mohamed Tchassona Traoré, à la tête du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) est l’un d’eux. L’homme se veut confiant. ‘J’ai l’expérience, l’éducation, l’amour que je porte pour le Togo et un programme. C’est ça qui fera la différence. J’ai une conviction profonde dans mes choix’, assure-t-il dans l'entretien qui suit.

Republicoftogo.com : Pourquoi cette candidature à la présidentielle ?

Mohamed Tchassona Traoré : Toute formation politique légalement constituée a pour vocation d’aller requérir le suffrage des citoyens en leur offrant un projet de société, une vision du monde et ce qu’il a de particulier par rapport aux autres formations politiques.


Notre parti, lors de son congrès le 24 janvier dernier, a décidé qu’il fallait faire acte de candidature. Il m’a désigné pour porter le flambeau de cette formation des milliers de togolais qui aspirent à un changement profond.

Republicoftogo.com : Votre formation n’est pas un poids lourd de la scène politique togolaise. Comment abordez-vous cette campagne et quels sont vos espoirs de victoire ?

Mohamed Tchassona Traoré : Cela me fait sourire quand vous parlez de poids lourd ! Je me demande comment vous mesurez l’influence des partis politiques.

Il s’agit d’une élection qui est ouverte à tout citoyen. Il me semble qu’à ce niveau, tous les candidats partent sur un pied d’égalité.

C’est le peuple souverain qui déterminera au soir du scrutin qui est un poids lourd et qui ne l’est pas. Aller aux élections, c’est le but de la l’opération afin que le peuple dise, parmi tous les prétendants, qui est celui qui pèse le plus au niveau des attentes.

Je compte sur ce peuple togolais. Ce peuple a tant souffert depuis les indépendances et les turpitudes de la vie politique togolaise. J’attends de cette jeunesse désespérée qui ne croit plus dans son devenir.

La population aspire à un changement profond. Ce que j’ai à lui proposer fera la différence. Nous allons remporter ce combat avec la conviction profonde des citoyens de ce pays.

Republicoftogo.com : Le débat d’idées, la confrontation de programmes sont absents lors des élections présidentielles au Togo. Que proposez-vous aux Togolais si vous êtes élu ?

Mohamed Tchassona Traoré : On n’a souvent entendu dire que les partis politiques togolais brillaient par leur absence en matière de projets de société, ce n’est pas vrai.

Cela est peut être vrai pour certains partis, mais le MCD, depuis sa création, a toujours fonctionné sur la base d’un programme, d’un projet de société, d’une idéologie et d’une stratégie gagnante.

Notre campagne sera axée autour de la notion de citoyenneté. Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens sont perdus.

Ils se demandent s’ils ont des dirigeants ou si Dieu les a abandonné. Ils sont désorientés, ils ne croient plus dans les promesses qui leur sont faites. Ils ont perdu tout repère.

Le MCD met le citoyen au cœur d’un programme politique, économique, social et culturel.

Nous ferons la différence le 15 avril au soir.

La notion de citoyenneté est vue par notre parti sous l’angle de la prise en compte des deux dimensions qui fondent l’action d’un Etat.

Les compétences d’un Etat s’expriment à travers les qualités personnelles et territoriales. Nous avons un territoire de 56.600 km2 mais au niveau de la compétence personnelle, nous avons des doutes sur les dirigeants qui se sont succédés à la tête de ce pays. Ils n’ont sans doute pas suffisamment pris en compte les préoccupations de nos et de la Diaspora.

Les Togolais qui sont à l’extérieur du pays dépassent en nombre ceux qui vivent à l’intérieur. Il sont 4 millions au Ghana !

Donc, voilà au niveau de la compétence personnelle, nous avons un gouvernement qui est absent dans des choix stratégiques pour tenir compte de leur existence.

Nous pensons que ce sont des choses qu’il faut corriger.

Nous pensons également qu’il faut revenir aux fondamentaux. Au niveau des trois corps essentiels qui fondent un Etat à savoir la justice, l’administration centrale et l’armée. Revoir le mode de recrutement en tenant compte de nos diversités à la fois régionales et ethniques pour corriger les dérives actuelles d’une gabegie qui a fait son temps.

Notre programme propose également un redécoupage du territoire. Il y a actuellement 5 régions. Ce découpage n’obéit à aucun critère objectif. Nus observons que le développement à la base se fait sur la base de programmes très peu réfléchis, très peu documentés et ne prenant pas en compte les intérêts de la population.

Nous proposons que la région des plateaux qui compte une douzaine de préfecture, soit subdivisé en 4 sous-régions autonomes autour des métropoles économiques de Notsé, d’Atakpamé, de Badou et de Kpalimé.

Il en est de même de la région de la Kara qui sera subdivisée en deux régions indépendantes autonomes qui comprendra l’actuel Kara retranché de la préfecture d’Assoli qui rejoindra son giron traditionnel qu’est la région centrale et le grand Bassar qui sera érigé en région autonome.

Cela suppose que certaines localités pourront devenir des préfectures de plein exercice.

Il est nécessaire de mettre en œuvre une politique nationale de décentralisation pour corriger les dérives autocratiques.

Nous avons également un programme pour la jeunesse qui a tant souffert et qui aujourd’hui a perdu l’espoir. Elle vit dans la précarité.

C’est la preuve patente de l’échec de 50 années de gouvernance par le RPT-UNIR. Quand on voit les politiques développées en faveur de la jeunesse sous forme de saupoudrage, nous disons qu’il faut laisser la politique aux hommes de vision et de conviction pour transformer les choses.

Le secteur de l’éducation doit être refondé. L’éducation telle qu’elle est dispensée depuis les indépendances à ce jour et qui sont les vestiges de la colonisation française a atteint ses limites. Je fais un clin d’œil au système allemand qui doit nous aider à corriger les dérives constatées.

La santé est laissée à l’abandon. Tous les médecins togolais qu’on compte dans la région de Bretagne en France dépassent de loin les médecins établis sur le sol togolais. On n’a des talents en toutes spécialités qui veulent rentrer mais il n’y a pas de structures pour les accueillir.

Nous pensons que le système de santé doit être totalement repensé.
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