Paul Dodzi Apévon, président du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle et préconise même son boycott, s’est exprimé mercredi sur les incidents de Dapaong.
S’il condamne les violences, il fait porter l’entière la responsabilité sur les autorités.
‘Le gouvernement ne saurait différer indéfiniment le règlement des questions sociales pendant qu’il affecte à des fins électoralistes des sommes colossales pour des travaux publics à sensation’, explique-t-il.
Pour M. Apévon, ‘il faut consacrer davantage de ressources à la satisfaction des besoins légitimes des enseignants grévistes.’
En somme si on comprend bien, moins de routes, moins d’infrastructures pour pouvoir augmenter le salaire des fonctionnaires.
Quand on n’est pas aux affaires, il est toujours facile de pratiquer la politique du ‘Ya qu’à’.
Le gouvernement doit gérer de front le développement économique qui passe par une modernisation des infrastructures et l’amélioration des conditions de vie de la population, y compris des fonctionnaires.
Il s’y emploie. Les récentes discussions avec les centrales syndicales ont montré sa bonne volonté dans les limites des contraintes budgétaires de l’Etat. Mais il faut avoir en face un partenaire responsable et réaliste. Ce n’est pas le cas.