Togo - Une délégation des membres du gouvernement sillonnent depuis le début de la semaine les régions du pays à la rencontre des enseignants, membres de la Synergie des travailleurs du Togo (STT).
Il s’agit de Nicoué Octave Broohm de l’Enseignement supérieur, chef de la délégation, de Brim Diabacté de l’Enseignement technique, Florent Maganawé des Enseignements primaire et secondaire, Gourdigou Kolani de la Fonction publique, John Aglo du Travail et Yark Damehame de la Sécurité.
A Sokodé, les enseignants grévistes n’ont pas manqué de leur dire ce qu’ils pensent être juste et vrai. C’étaient des échanges houleux, à en croire nos sources dans la région.
« Nous préférons mourir par les balles des militaires que vous déployez que de mourir par la faim. Alors nous poursuivrons la grève jusqu'au jour où nous aurons les 280 points... », a lancé un gréviste à l’endroit des ministres, lors de la réunion.
Les travailleurs déplorent que la télévision nationale (TVT) n’ait pas restitué la rencontre telle qu’elle s’est déroulée. Le reportage de la télévision nationale a donné l’impression que les choses se sont passées comme sur des roulettes et que les membres du gouvernement ont réussi à raisonner les grévistes.
A qui veut-on faire croire à ça ? Un observateur de la scène sociopolitique togolaise croit avoir la réponse : « Evidemment, les gens sont spécialistes dans les faux comptes rendus au chef de l’Etat. On lui fait croire que la situation est sous contrôle, alors qu’il n’en est pas ainsi. C’est lorsque les choses commencent par s’exploser qu’on se rend compte de leur évidence. Malheureux pour mon pays ».