Un observateur disait qu’un étranger qui arrive pour la première fois au Togo, penserait que celui qui dirige le Togo est Jean-Pierre Fabre. Tant une pluie de critiques s’abat sur lui chaque jour que Dieu fait. Il se trouve que ce sont ses compagnons de lutte, les opposants qui ne se privent pas de déverser leur bile sur lui. Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) en a fait son ennemi public N°1. Le président du CAR, Me Dodji Apévon s’en est encore vertement pris aux responsables de l’ANC sur une radio de la place lundi en les accusant de tous les maux. Pour Me Dodji Apévon, Jean-Pierre Fabre et les siens ne sont rien d’autres que des « menteurs ».
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Non seulement ils disaient à l’époque qu’ils vont empêcher Faure Gnassingbé d’être candidat, il est aujourd’hui candidat, mais on n’a pas les réformes. Au lieu de donner une ou deux possibilités au chef de l’Etat actuel de prendre part à l’élection, ils ouvrent le boulevard, permettant ainsi à celui-ci de se présenter autant de fois qu’il le souhaite », a condamné le président du CAR. Ce parti, lors des discussions sur les réformes, avait demandé qu’on donne un mandat gratuit à Faure Gnassingbé contre la mise en œuvre des réformes politiques. Gourmands qu’ils sont, les représentants du Rpt/Unir au pouvoir depuis 50 ans, ont exigé que le compteur soit remis à zéro pour leur candidat. L’ANC, elle, avait proposé qu’on laisse la compétence à la Cour Constitutionnelle d’apprécier la recevabilité des candidatures à l’élection présidentielle en application des réformes. Aujourd’hui curieusement, Me Apévon, par mauvaise foi, accuse l’ANC d’être seule responsable de l’échec des réformes. Alors qu’il est connu de tous que la responsabilité incombe au pouvoir qui a tout mis en œuvre pour que les réformes n’aient pas lieu.
Par ailleurs Me Apevon a demandé aux quatre candidats de l’opposition en lice de se retirer afin d’ouvrir une crise. Mais s’il y a des gens qui devraient se retirer de quelque chose, ne seraient-ce pas les représentants du CAR de la CENI et des CELI qui participent toujours à l’organisation de l’élection alors que le parti prône le boycott ? Pourquoi Me Apevon ne demande pas aux siens de quitter la CENI et ses démembrements ? C’est la démarche la plus judicieuse non ?